D'argent à une aigle de gueules, au vol abaissé, membrée, becquée et couronnée d'or, empiétant une montagne de trois coupeaux de sable issant d'une mer d'azur mouvant de la pointe et ondée d'argent.

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Au fifre niçois - Les traditions musicales du comté de Nice (MTCN)Musique traditionnelle du comté de Nice
Lu Capitani de quartié dins A lou fifre nissart - Li tradicioun musicali de la countéa de Nissa (MTCN)
Lu Capitani de quartié in About fife from Nice - The musical traditions from County of Nice (MTCN)
 Vous êtes ici : Accueil > Musique du MIDI ! > Chansons de métiers > paroles Lu Capitani de quartié (Les Capitaines de quartier). Jeudi 18 avril 2024, saint Parfait de Cordoue. 
La Saint-Parfait ne passe pas sans gelée. 
 

Lu Capitani de quartié fichier Midi de cet air de musique traditionnelle partition de l'air traditionnel
(Les Capitaines de quartier)
Paroles niçoises et musique Georges Delrieu. Traditionnel comté de Nice.

Refrain
Enviscat, lou sièn per la vida,
Lu capitani de quartié ;
Jamai la fachend’es finida
En aquèu maladit mestié !
 Englué, nous le sommes pour la vie,
Les capitaines de quartier ;
Jamais l’embarras ne finit
Dans ce maudit métier !

1er couplet
Dins lu palai, maioun, soufièta,
De l’auba fin au calabrun,
Mi cau cuntà à testa quieta
Quant d’ome vièi, jouve, rous, brun ;
Saupre s’emprugni soun li frema,
E se si juega m’au coutèu.
Es bèn perqué lou diau s’estrema :
L’infer vau mai qu’un tau soulèu !
 Dans les palais, maisons, mansardes,
De l’aube jusqu’au crépuscule,
Il me faut compter à tête reposée
Combien [il y a] d’hommes vieux, jeunes, roux, bruns ;
Savoir si s’empoignent les femmes,
Et si on joue au couteau.
C’est bien pourquoi le diable se cache :
L’enfer vaut mieux qu’un tel soleil !

2e couplet
L’autre jour, per una chamada,
M’an demandat la permessioun.
Couma de just, l’ai accourdada :
Es un dever de li founcioun.
De bram à espessà lu bari !
Bessai cauqu’un es rasclat vièu ?
La chamad’èra un charivari
E noun sabès per qu ?... Per iéu !
 L’autre jour, pour une aubade,
On m’a demandé la permission.
Comme de juste, je l’ai accordée :
C’est un devoir de mes fonctions.
Des cris à briser les murs !
Peut-être quelqu’un est dépecé (1) vif ?
L’aubade était un charivari
Et vous ne savez pas pour qui ?... Pour moi !

3e couplet
A ièu m’en arrib’una bella :
Bèu de maioun, audi un tabus,
Cour’ai trovat esta sequella :
Si batton toui, menchoun et gus,
Davan la pouòrta Sant-Antoni.
Bèn ! Lou mi rendon en vuant
D’ençamoun, sus lou suc, un toni !
Ah ! Siguès bouon devers Bertrand (2) !
 À moi, il m’en arrive une belle :
Je bois à la maison, j’entends un vacarme,
Quand j’ai trouvé cette kyrielle :
Ils se battent tous, niais et gueux,
Devant la porte Saint-Antoine.
Bien ! Ils me le rendent en vidant
D’en haut (3), sur la tête, un pot de chambre !
Ah ! Sois bon avec Bertrand !

4e couplet
Mi fan souonà un autre sèra :
« Una fiha vèn d’enfantà. »
Coura m’an dich lou luec doun èra,
La mièja nuech audi picà.
M’en courri veir’ à la Marina
Se lou bastart naissut es bèu.
Li trovi, souta d’amarina,
Una cagna... me sièi cadèu !
 Ils me font appeler un autre soir :
« Une fille vient d’enfanter. »
Quand ils m’ont dit le lieu où c’était,
Minuit j’entends sonner.
Je cours voir à la Marine
Si le batard né est beau.
J’y trouve, sous de l’osier (4),
Une chienne... avec ses chiots !

5e couplet
Au fuec ! Au fuec ! cadun cridava.
Per carièra, per careiròu :
Au fuec ! Au fuec ! Castèu cremava.
D’incant li vau m’au roumairòu.
Darrié de ièu cadun cargava
Seia, stagnoun soubre de mùu.
Devinas cenque m’asperava !
Un bram : « Lou fuec, l’avès au cùu ! »
 Au feu ! Au feu ! chacun criait.
Par les rues, par les ruelles :
Au feu ! Au feu ! Le château brûlait.
De fascination, j’y vais avec l’arrosoir.
Derrière moi, chacun chargeait
Seilles, estagnons (5) sur des mulets.
Devinez ce qui m’attendait !
Un cri : « Le feu, vous l’avez au cul ! »

1. Rasclà : racler, sarcler, ramoner.
2. Siguès bouon devers Bertrand, lou ti rende en cagant : Sois bon avec Bertrand, il te le rend en ch***.
3. D’ençamoun ou d’en amoun ou damoun, d’en haut ou de là-haut, c’est-à-dire par la fenêtre.
4. C’est-à-dire sous des paniers en osier, destinés à transporter ou stocker les poissons.
5. Seille : récipient en bois ou en toile, en forme de seau (du latin situla, seau).
   Estagnon : récipient métallique étamé, destiné à contenir des liquides (du provençal estanh, étain).

Bibliographie
• Delrieu (Georges), Anthologie de la chanson niçoise, Nice, éd. Delrieu et Cie, 1960, p. 60-61.
• revue Armanac nissart, Nice, 1936, p. 27.

 

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