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Lou Brandi dòu vilage (Le Brandi du village) Paroles niçoises Eugène Emanuel. Traditionnel comté de Nice.
1er couplet |
La canson qu’àu mes de Maï Canton en lo mièu vilage Es un brandi triste e gaï Que d’amour n’en ten lengage. | | La chanson qu’au mois de mai Ils chantent dans mon village Est un brandi triste et gai Qui d’amour en tient langage. |
2e couplet |
Parla dòu bosquet en flou, Dòu ciel blu, de la verdura, Dòu rossignou, dei bei jou, Dòu reveil de la natura. | | Il parle du bosquet en fleur, Du ciel bleu, de la végétation (1), Du rossignol, des beaux jours, Du réveil de la nature. |
3e couplet |
Parla dòu mont e dòu plan, Dòu pastre, dòu roc sàuvage, Dòu soulèu, qu’en si couchan Pinta, endàura lo nuage. | | Il parle de la montagne et de la plaine, Du berger, du rocher sauvage, Du soleil qui, en se couchant, Peint, dore le nuage. |
4e couplet |
Éu deplora lo destin De qu, luen de la patria, Non partagia lu destin, Li joïa de la familla. | | Lui, il déplore le destin De qui, loin de la patrie, Ne partage pas les destins, Les joies de la famille. |
5e couplet |
Éu la plainte vou redi De la bella delaïssada Que àu Maï non vé plus veni La persona tan aïmada. | | Lui, la plainte il vous redit De la belle délaissée Qui, au mai, ne voit plus venir La personne tant aimée. |
6e couplet |
Su lu debris dòu manoir Que domina la collina, Di que si vé, toui lu soir, Un fantome que camina. | | Sur les débris du manoir Qui domine la colline, Il dit qu’on voit, tous les soirs, Un fantôme (2) qui chemine. |
7e couplet |
De l’abile menestrié Repèta l’air lo plus tendre, Que souta dei castagnié Au bal nen ven faïre entendre. | | De l’habile ménétrier Il répète l’air le plus tendre, Qui, sous les châtaigniers, Au bal il vient nous faire entendre. |
8e couplet |
Canta lu juec dei païsan, Lo travail de la journada, L’espoir de quor semenan, Lu frui de la buona annada ! | | Il chante les jeux des paysans, Le travail de la journée, L’espoir [que dans les] cœur nous semons, Les fruits de la bonne année ! |
9e couplet |
Tamben, quora l’àubre en flou, Lo ciel blu e la verdura M’annonçon qu’emb’ai bei jou Va revièure la natura, | | Aussi, quand l’arbre en fleur, Le ciel bleu et la végétation M’annoncent qu’avec les beaux jours Va revivre la nature, |
10e couplet |
Iéu festi lo mes de Maï En retournan àu vilage, E dòu brandi triste e gaï Vàu entendre lo lengage ! | | Moi, je fête le mois de mai En retournant au village, Et, du brandi triste et gai, Je vais entendre le langage ! |
1. Verdura : au sens propre, désigne le persil. Ici, comprendre l’herbe et les feuillages verts, c’est-à-dire la végétation. 2. Peut-être le fantôme Pellegrin ?
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