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Un pau après lei tempouro (Un peu après les quatre-temps) Paroles Nicolas Saboly, dit Micoulau Sabòli. Traditionnel Provence. Sur l’air L’autre jour, dans sa colère...
Ce noël a été publié en 1668 dans le 1er cahier. Il figure sous le numéro 6 dans la réédition Fr. Seguin.
1er couplet |
Un pau après lei tempouro, Lei pastres èron debout ; Saurriéu pas bèn dire quouro, Fasien chut, sèns dire mout. Lou tèms, negre coume un Mouro, Èro sour en aquelo ouro (bis) Coume uno gorjo de loup. | | Un peu après les quatre-temps (1), Les bergers étaient debout ; Je ne saurais pas bien dire quand, Ils faisaient silence, sans dire [un] mot. Le temps, noir comme un Maure, Était sourd en cette heure (bis) Comme une gorge de loup. |
2e couplet |
Lorsqu’au travers d’un gros nivo, Que s’ubrié de tout coustat, Sourtèt uno flamo vivo Que cassè l’ouscurita. Alor un chascun s’abrivo De crida : « Qu i’a là ? qui vive ? (bis) D’ounte vèn tan de clarta ? » | | Lorsqu’au travers d’un gros nuage, Qui s’ouvrait de tous côtés, Sortit une flamme vive Qui chassa l’obscurité. Alors chacun s’empresse De crier : « Qui est là ? Qui vive ? (bis) D’où vient tant de clarté ? » |
3e couplet |
Quaucarèn de plus estrange Arribèt après l’uiéu : Li perdèron rèn au change, Avien grand gau d’èstre viéu Pèr ausi canta leis ange Qu’entounavon lei louange (bis) E la glòri dòu grand Diéu. | | Quelque chose de plus étrange Arriva après l’éclair : Ils n’y perdirent rien au change, Ils avaient grande joie d’être vivants Pour entendre chanter les anges Qui entonnaient les louanges (bis) Et la gloire du grand Dieu. |
4e couplet |
Aquesto fuguè plus bello : Un ange foundèt en bas Plus subit qu’uno iroundello. Se pausè sus un roucas Pèr li dire la nouvello Que d’uno maire piéucello (bis) Diéu èro na dins un jas. | | Ceci fut plus beau : Un ange fondit en bas Plus subit qu’une hirondelle. Il se posa sur un rocher Pour dire la nouvelle Que d’une mère vierge (bis) Dieu était né dans une étable. |
1. Dans le catholicisme, les Quatre-Temps correspondaient à une période de trois jours de jeûne et d’abstinence (mercredi, vendredi, samedi) prescrits autrefois par l’Église pendant la première semaine de chacune des quatre saisons.
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