D'argent à une aigle de gueules, au vol abaissé, membrée, becquée et couronnée d'or, empiétant une montagne de trois coupeaux de sable issant d'une mer d'azur mouvant de la pointe et ondée d'argent.

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Au fifre niçois - Les traditions musicales du comté de Nice (MTCN)Musique traditionnelle du comté de Nice
Fraire Janvié dins A lou fifre nissart - Li tradicioun musicali de la countéa de Nissa (MTCN)
Fraire Janvié in About fife from Nice - The musical traditions from County of Nice (MTCN)
 Vous êtes ici : Accueil > Musique du MIDI ! > Chansons de métiers > paroles Fraire Janvié (Frère Janvier). Mardi 16 avril 2024, saint Benoît Labre. 
Avril venteux, laboureur joyeux. 
 

Fraire Janvié fichier Midi de cet air de musique traditionnelle partition de l'air traditionnel
(Frère Janvier)
Paroles niçoises Jouan Nicola, musique Jo Berardy. Traditionnel comté de Nice.



Fraire Janvié Frère Janvier

Dessin paru dans Anthologie de la chanson niçoise, éd. Delrieu, pour illustrer Fraire Janvié.
 1er couplet
Au tem que li èra lu padre,
Lu bouoi padre de Cimiez,
Vivion dintre d’un cadre
Qu’au mounde rèn n’es parrié.
Semenavon de salada
De mesclun que n’en plas tant ;
La roba revertegada,
Travaiavon en pregan.
Lou mesclun a bèn poussà,
Cadun va lou rabaià.
 Au temps qu’il y avait les pères,
Les bons pères de Cimiez,
Ils vivaient dans un cadre
Qu’au monde rien n’est pareil.
Ils semaient de la salade,
Du mesclun (1) qui plaît tant ;
La bure retroussée,
Ils travaillaient en priant.
Le mesclun a bien poussé,
Chacun va le ramasser.

Refrain
Fraire Janvié n’en calava la salada,
Fraire Janvié, dai bouoi padre de Cimiez,
Emb’ au panié su la mula arnescada,
Fraire Janvié trotta darrié.
 Frère Janvier descendait la salade,
Frère Janvier, des bons pères de Cimiez,
Avec le panier sur la mule harnachée,
Frère Janvier trotte derrière.

2e couplet
S’en calava vers la villa
En passèn dòu viei camin
Sensa si faire de bila
E bèuguèn un còu de vin.
Lou paisan dounava l’oli,
Lou mounier un pòu de gran,
Embé doui paraula droli
Fahia rire maire-gran !
Fa qu’embé lou siéu mesclun
N’en countentava cadun.
 Il descendait vers la ville
En passant par le vieux chemin
Sans se faire de souci
Et buvant un coup de vin.
Le paysan donnait l’huile,
Le meunier un peu de blé,
Avec deux paroles drôles
Il faisait rire grand-mère !
[Cela] fait qu’avec son mesclun
Il contentait chacun.

3e couplet
Un jou, lou nouostre bouon fraire,
Su lou camin dòu retour,
Rescountrèt doui calignaire
Que si parlavon d’amour.
Lou bousin de li baieta
Lou faguèron revirà
E, recounouissèn Liseta,
La faguèt lèu maridà
En li diguènt : « Lou mesclun
Pòu faire mau à quauqun. »
 Un jour, notre bon frère,
Sur le chemin du retour,
Rencontra deux amoureux
Qui se parlaient d’amour.
Le bruit des baisers
Le fit [se] retourner
Et, reconnaissant Élise,
La fit vite marier
En lui disant : « Le “mesclun (2)
Peut faire mal à quelqu’un. »

1. De mesclà, mélanger, mêler. La tradition rapporte que, au XIXe siècle, les franciscains du monastère de Cimiez étaient si pauvres qu’ils ne possédaient même pas de quoi semer une rangée complète de salade avec la même espèce de graines. Ils cueillaient quelques jeunes pousses de salade dans les jardins du monastère, auxquelles ils mélangeaient pissenlit, pourpier et roquette croissant sur le bord des allées, pour offrir aux Niçois qui leur faisaient l’aumône. Dans son Dictionnaire niçois-français, Georges Castellana précise : « Le mesclun des pères de Cimiez, de grande réputation, se composait de laitue fine que l’on tondait tous les quinze jours, de riquette, de cresson alénois et de cerfeuil. C’était un cadeau très apprécié que l’on offrait surtout aux bienfaiteurs. On l’apportait dans une espourtoula, sorte de panier à anse fait en rotin et ayant la forme d’un chapeau renversé. » Ce mélange est aujourd’hui normalisé, il doit comporter un minimum de sept variétés, parmi lesquelles : roquette et cerfeuil (obligatoires), et, selon la saison, laitue, feuille de chêne, scarole, romaine, frisée, batavia, pourpier, pousses d’épinard...

2. Larousse précise : « Mélange : réunion de choses ou d’êtres de nature différente. »

Bibliographie
• Delrieu (Georges), Anthologie de la chanson niçoise, Nice, éd. Delrieu et Cie, 1960, p. 68-69.

 

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musiques traditionnelles du comté de Nice pour fifre et farandole


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