|
« La Guillotine » ou « C’est un coup que l’on reçoit » Chanson satirique Sur l’air Quand la mer Rouge apparut.
Parodie du discours du député Guillotin devant l’Assemblée nationale le 1er décembre 1789 : « Avec ma machine, je vous fais sauter la tête d’un coup d’œil, et vous ne souffrez point. ».
Sur l’air Paris est au roi |
Monsieur Guillotin, | Ce grand médecin, | Que l’amour du prochain | Occupe sans fin, Un papier en main, | S’avance soudain, | Prend la parole enfin, | Et d’un air bénin Il propose | Peu de chose | Qu’il expose | En peu de mots ; Mais l’emphase | De sa phrase | Obtient les bravos | De cinq ou six sots. |
Sur l’air En amour, c’est au village |
Messieurs, dans votre sagesse, | Si vous avez décrété | Pour toute humaine faiblesse | La loi de l’égalité, Pour peu qu’on daigne m’entendre | On sera bien convaincu | Que s’il est cruel de pendre, | Il est dur d’être pendu. |
Sur l’air de l’Amoureux de quinze ans ou De la baronne |
Comment donc faire | Quand un honnête citoyen, Dans un mouvement de colère | Assassinera son prochain ? En rêvant à la sourdine | Pour vous tirer d’embarras, J’ai fait une machine | Qui met les têtes à bas. |
Sur l’air Quand la mer Rouge apparut |
C’est un coup que l’on reçoit, Avant qu’on s’en doute ; À peine on s’en aperçoit, Car on n’y voit goutte. Un certain ressort caché, Tout à coup étant lâché, Fait tomber, ber, ber, Fait sauter, ter, ter, Fait tomber, Fait sauter, Fait voler la tête, C’est bien plus honnête. |
Bibliographie | • | BUCHEZ Philippe Joseph Benjamin, Histoire parlementaire de la Révolution française, tome II, « Histoire de l’Assemblée constituante », Paris, Hetzel, 2e édition, 1846, p. 322-323 ; | • | GONCOURT Edmond de, GONCOURT Jules de, Histoire de la société française pendant la Révolution, Paris, éd. E. Dentu, 1854, p. 459. |
Retour page musique - Haut
© 2001-2023 Jean-Gabriel Maurandi.

|