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Maria Caté (Marie Caté) Noël traditionnel du comté de Nice.
1er couplet |
— Maria Caté, leve-ti lèu, Vai mouse lou tiéu average. Veses que lou temp si fa bèu E pi n’en faren de froumage ; Iéu pouorterai lou miéu bidoun E tu pouorteras la lanterna. Cau calà davau au valoun (bis) Per lou camin de la Giberna. (bis) | | — Marie Caté, lève-toi vite, Va traire ton troupeau. Tu verras que le temps se fait beau Et puis nous ferons du fromage ; Je porterai mon bidon Et tu porteras la lanterne. Il faut descendre en bas au vallon (bis) Par le chemin de la Giberne. (bis) |
2e couplet |
— Ma, per plesì, regarj’ un pau Que de mounde li a en li plana ! Que de lume, que de fanau, Sembla quasi de caravana. Iéu li vesi tant de caméu Toui encargat de merchandisa. — A, vai, fouola ! qu’acò es d’agnèu ! (bis) Ti farìas dire de sotisa. (bis) | | — Mais, par plaisir, regarde un peu Que de monde il y a dans les plaines ! Que de lumières, que de fanaux, Ça semble quasi des caravanes. J’y vois tant de chameaux Tous chargés de marchandises. — Ah, va, folle ! que c’est des agneaux ! (bis) Tu ferais dire des sottises. (bis) |
3e couplet |
— Pisc’ acò se ne va ensin, Anan manjà doui, tre salada. Si còu remplì ben lou couffin Per anà veire l’acouchada. Si còu pas mètre per camin Embé lou ventre à l’espagnola ! Si còu bèure un fiasco de vin, (bis) Manjà acò de la casserola. (bis) | | — Puisque cela ne va [pas] ainsi, Allons manger deux, trois salades. Il faut bien remplir le couffin (1) Pour aller voir l’accouchée. Il ne faut pas [se] mettre en chemin Avec le ventre « à l’espagnole » ! Il faut boire une fiasque (2) de vin, (bis) Manger [ce qu’il y a dans] la casserole. (bis) |
4e couplet |
— Laissa-mi entrà iéu lou prumié Que n’ai pau mai de poulitessa, E tu, noun staire en darrié, Noun faire la maire abadessa. Vautri, frema, lou diéu ben, N’avès un pau tròu de charra. Que n’en dirìon aqueli gent (bis) S’anessias faire la zinzara ? (bis) | | — Laisse-moi entrer le premier Que j’ai [un] peu plus de politesse, Et toi, ne reste pas en arrière, À faire la mère abbesse. Vous autres, femmes, je le dis bien, Avez un peu trop de bagout. Qu’en diraient ces gens (bis) Si vous alliez « faire le moustique (3) » ? (bis) |
5e couplet |
Lou mes de mars qu’aven passat Es estate l’anounciada. À Maria, l’ange a ’nounciat Que de Diéu es la preferada E venguet naiss’ à Betelèn Dins un’ estable, sus la dura ; Ma cinque li a de ben certèn, (bis) Qu’es d’una Vierge touta pura. (bis) | | Le (au) mois de mars que nous avons passé A été [faite] l’annonciation. À Marie, l’ange a annoncé Que de Dieu elle est la préférée Et [il est] venu naître à Bethléem Dans une étable, sur la dure ; Mais ce qu’il y a de bien certain, (bis) Que c’est d’une Vierge toute pure. (bis) |
1. C’est-à-dire le ventre ! 2. Bouteille à col long et à large panse enveloppée d’osier (ou de jonc) tressé, employée surtout en Italie. 3. Faire du bruit erratique comme la zinzaliera, le moustique.
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