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Barbet pantai (Barbet pantaï) (Barbet rêve) Paroles niçoises et musique Louis Pastorelli.
Chanson écrite pour le spectacle Nissa pantai (Nice rêve).
1er couplet |
Tu, sordat renegat, ven m’ai arma e vau mandar. Vai-t’en vito, aquì non siès convidat. Vai-t’en, vai de la miéu terra, vai ! M’au fusiù, tu ven armat, e la caurìa plantar (1) ! Li miéu arma, potenta lo son ben mai : Son lu mòts, lo pantai. Siem. | | Toi, soldat renégat, tu viens avec les armes et tu veux commander. Va-t’en vite, ici tu n’es pas convié. Va-t’en, va de ma terre, va ! Avec le fusil, tu viens armé, et il faudrait « la planter » ! Mes armes, puissantes elles le sont bien plus : Ce sont les mots, le rêve. Nous sommes. |
2e couplet |
Tu, pirata, mercenari, garda ben lo tiéu drapeu ! Mondanas, sas, desacòrdi de tu, Lo miéu monde es la lenga, es. Quora cantes, as la bila e quora canti, siéu uròs. Canta, canta, quora t’arresteras ? Soarte d’aquì, de la miéu terra, Soarte ! | | Toi, pirate, mercenaire, garde bien ton drapeau ! Gros mondain, sache, désaccord de toi (2), Mon monde est la langue, il est. Quand tu chantes, tu as la colère et quand je chante, je suis heureux. Chante, chante, quand t’arrêteras-tu ? Sors d’ici, de ma terre, Sors ! |
3e couplet |
Soarte, as toart, lo tiéu monde es estoart. Siès foart de cen que ? De la foarça dai sau au De la tiéu foarça de moart ? Ma que vòu ? Pòu. | | Sors, tu as tort, ton monde est tordu. Tu es fort de quoi ? De la force de tes sous ou De ta force de mort ? Mais qu’est-ce que ça vaut ? Peu. |
4e couplet |
Poartes en tu, tu, ma qu siès Per mi dire dont anar ? Iéu que sabi manco dont vau, vau, Dont mi poarta lo vent de la vida, vida e ai lo temps Que passa, dura, dura, aqueu temps que va e Ven. | | Tu portes en toi, toi, mais qui es-tu Pour me dire où aller ? Moi qui ne sais pas où je vais, je vais, Où me porte le vent de la vie, vie, et j’ai le temps Qui passe, dure, dure, ce temps qui va et Vient. |
5e couplet |
Poarta la crotz que as, vai que l’as. Cadun la siéua e tu la tiéua, que as ? Moastra-la e poarta-la, non esconde ren, ren, Ren, ren. | | Porte la croix que tu as, va que tu l’as. Chacun la sienne et toi la tienne, qu’as-tu ? Montre-la et porte-la, ne cache rien, rien, Rien, rien. |
1. « La planter », c’est-à-dire se taire. 2. Desacòrdi de tu, « désaccord de toi », c’est-à-dire nous ne sommes pas d’accord avec toi.
Publié avec l’autorisation de Louis Pastorelli.
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