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Bella santa fourtuna (Belle sainte fortune) Chanson traditionnelle de Thierry, comté de Nice.
Après les éphémères plaisirs du mariage, ceux du bistrot, entre garçons...
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Bella santa fourtuna, Venès nous ajudà E sian de bouona luna Voulèn si maridà. Seria ’na betisa De laissà degaià la marchandisa.
A L’Aiga fresca li a un bèu café, Li van la matinada Encà l’après dinà. Li passon la serada, Vouolon plu s’en anà. N’en van au tiroulirou, N’en van au tiroula. Per faire la partida Laisson la frema à maioun que crida. | | Belle sainte fortune (1), Venez nous aider Et nous sommes de bonne lune Nous voulons nous marier. Ce serait une bêtise De laisser « s’abîmer la marchandise ».
À L’Eau fraîche il y a un beau café, Ils y vont la matinée Encore l’après-midi. Ils y passent la soirée, Ils ne veulent plus s’en aller. Ils vont au tiroulirou, Ils vont au tiroula. Pour faire la partie (2), Ils laissent leur femme à la maison, qui crie. |
1. Invocation à la chance avant de se mettre en ménage, pour trouver una frema de redris (une femme soigneuse et économe, c’est-à-dire une bonne épouse), et peut-être pour espérer gagner la partie de cartes (cf. vers 14). 2. La partie de mourra, ou bien la partie de vitou, jeu de cartes très pratiqué dans tout le comté de Nice, l’équivalent niçois du poker !
Bibliographie | • | Delrieu (Georges), Anthologie de la chanson niçoise, Nice, éd. Delrieu et Cie, 1960, p. 99. | • | Tosan (Albert), Princivalle (Gaël) et d’Hulster (Frédéric), Anthologie de la chanson du comté de Nice, Nice, Serre éditeur, collection « Encyclopædia niciensis – Patrimoine régional », vol. III, 2001, p. 43. |
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