D'argent à une aigle de gueules, au vol abaissé, membrée, becquée et couronnée d'or, empiétant une montagne de trois coupeaux de sable issant d'une mer d'azur mouvant de la pointe et ondée d'argent.

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Au fifre niçois - Les traditions musicales du comté de Nice (MTCN)Musique traditionnelle du comté de Nice
Nouvé nouvèu dins A lou fifre nissart - Li tradicioun musicali de la countéa de Nissa (MTCN)
Nouvé nouvèu in About fife from Nice - The musical traditions from County of Nice (MTCN)
 Vous êtes ici : Accueil > Musique du MIDI ! > Noëls du comté de Nice > paroles Nouvé nouvèu (Noël nouveau) ou Ausse-ti, frema (Lève-toi, femme). Jeudi 12 septembre 2024, saint Apollinaire du Japon. 
Si juin fait la quantité, septembre fait la qualité. 
 

Nouvé nouvèu fichier Midi de cet air de musique traditionnelle partition de l'air traditionnel
(Noël nouveau)
ou Ausse-ti, frema (Lève-toi, femme)
Paroles niçoises et musique Louis Genari. Traditionnel comté de Nice.

1er couplet
— Ausse-ti, frema !
Vièste-ti bèn !
Un ange crida
Qu’a Betelèn,
En un presèpi,
Lou Messia ’s bèu nat
E qu’una ’stela
Ver éu n’en guiderà !
 — Lève-toi, femme !
Vêts-toi bien !
Un ange crie
Qu’à Bethléem,
Dans une crèche,
Le Messie est bien né
Et qu’une étoile
Vers lui nous guidera !

2e couplet
— Va-li, moun ome,
Iéu rèsti aqui.
Siou ben troù vièia
Per t’assegui.
S’es un miracle
Lou veirès toui ensèn ;
Parte mei autre,
Avau, vèr Betelèn.
 — Vas-y, mon homme,
Moi, je reste ici.
Je suis bien trop vieille
Pour te suivre.
Si c’est un miracle
Vous le verrez tous ensemble ;
Pars avec les autres,
En bas, vers Bethléem.

3e couplet
— Douna pan, barla,
Cèrca ’n agnèu.
Luse un bèl astre
Couma ’n soulèu.
Tu, fai la garda
Dintre e fouora maioun ;
Nautre en viage
S’enanan dau pichoun. »
 — Donne du pain, un tonnelet (1),
Cherche un agneau.
Il luit un astre
Comme un soleil.
Toi, fais la garde
Dans et hors la maison ;
Nous autres en voyage
Nous en allons (vers le) petit. »

4e couplet
Marchon que marchon !
Soun arribat.
Un vieil estable
An atrouvà.
Su ’n poù de paia
N’es courcat lou bambin,
Lou boù e l’aë
Lou rescaufon vesin.
 Ils marchent qu’ils marchent !
Ils sont arrivés.
Une vieille étable
Ils ont trouvée.
Sur un peu de paille
Est couché le bambin,
Le bœuf et l’âne
Le réchauffent, proche.

5e couplet
Misèricordia !
Que pauretà !
Rèn qu’una grùpia
Per l’assoustà.
Tounut escasi
Su lou jas déu durmi !
Qu pourria dire
Qu’un diéu repauva aiçi ?
 Miséricorde !
Quelle pauvreté !
Rien qu’une mangeoire
Pour l’abriter.
Tout nu presque
Sur la litière il doit dormir !
Qui pourrait dire
Qu’un dieu repose ici ?

6e couplet
Lu bergié ièntron
Mei siéu presènt.
Eu si reviha
En lu audèn,
E eu de lu veire,
Su lou coù, a toui ri
Couma se n’èron
De toujou bouoi amic.
 Les bergers entrent
Avec leurs présents.
Lui se réveille
En les entendant,
Et lui de les voir,
Sur le coup, à tous rit
Comme s’ils étaient
Depuis toujours bons amis.

7e couplet
Pi s’aginouion
En l’adouran.
Eu remercia
Eme la man !
Au siéu front tendre
Fa courouna ’na lus :
Soulet poù èstre
Lou bambin Diéu Jesu.
 Puis ils s’agenouillent
En l’adorant.
Lui remercie
Avec la main !
À son front tendre
Il fait couronner une lumière :
Seul peut être
Le bambin Dieu Jésus.

8e couplet
La Vierge Maire
Lou piha ai bra
E noun s’apaga
De lou baià.
A lou couor gounfla
D’esperança e d’amour
E pura ’s grèva
De noun sau que timour !
 La Vierge Mère
Le prend (dans ses) bras
Et ne s’apaise pas
De l’embrasser.
Elle a le cœur gonflé
D’espérance et d’amour
Et pourtant il est grevé
De ne pas savoir de quelle crainte !

9e couplet
La paioulada
Si souvèn proun
De l’anounçada
De l’ange blount !
Una mesquina
Partouri lou vèr Diéu !
Que destinada
Per la maire e lou fiéu.
 L’accouchée
Se souvient suffisamment
De l’annonce
De l’ange blond !
Un misérable
Enfantement [pour] le vrai Dieu !
Quelle destinée
Pour la mère et le fils.

10e couplet
Lou gran mistèri
De la siéu car
Mai la tourmenta
Per l’enfan car.
Mèstre doù mounde
E tra lu ome
Qu mai lou crèsedà ?
 Le grand mystère
De sa chair
Davantage la tourmente
Pour l’enfant cher.
Maître du monde
Et parmi les hommes
Qui davantage le croirait ?

11e couplet
Tamben lu pastre
Provon un afan.
O que belessa
D’aquel enfan !
Ma ’n que misèria
L’inoucènt es loujat !
Couma doulènta
La siéu maire es dejà !
 Aussi les bergers
Éprouvent une offense.
Ô quelle beauté
[Celle] de cet enfant !
Mais dans quelle misère
L’innocent est logé !
Comme dolente (2)
Sa mère est déjà !

12e couplet
Pi s’arecampon
Cadun au siéu.
— Duèrbe, ma frema,
Duèrbe, siou iéu !
De bouona soupa
Fa-mi leù un platas,
Que de la routa
Iéu mi senti ben las !
 Puis ils retournent
Chacun chez soi.
— Ouvre, ma femme,
Ouvre, je suis moi !
De [la] bonne soupe
Fais-moi vite un [grand] plat,
Que de la route
Moi, je me sens bien las !

13e couplet
— Manja, moun ome !
Ma que li a
Que ti descouores
E vas plourà ?
— Ah ! Frema, frema,
Fa pietà çèn qu’ai vist !
Li a ren su terra
De plu paure que Crist !
 — Mange, mon homme !
Mais qu’est-ce qu’il y a
Que tu te décolores
Et vas pleurer ?
— Ah ! Femme, femme,
[Ça] fait pitié ce que j’ai vu !
Il n’y a rien sur terre
De plus pauvre que Christ !

14e couplet
— Paue-ti, manja,
Que siès tan las !
Deman, adaise,
Mi cuènteras.
— Ve, ’n la pauriha
S’es naissut nouostre Diéu,
Es que prefèra
Qu sofre couma éu !
 — Repose-toi, mange,
Que tu es tellement fatigué !
Demain, posément,
Tu me conteras.
— Vois, dans la pauvreté
S’il est né notre Dieu,
C’est qu’il prefère
Qui souffre comme lui !

15e couplet
— Pisque me nautre
Voù ben pati,
Deven lou creire
E lou servi !
— Aco ’s vèr, frema !
Dounèn-li nouostre couor !
Que joia e pena
Partegen viéu e mouort !
 — Puisqu’avec nous autres
Il veut bien pâtir,
Nous devons le croire
Et le servir !
— Cela est vrai, femme !
Donnons-lui notre cœur !
Que la joie et la peine
Nous partagions vivant et mort !

16e couplet
— Moun ome, es tardi,
Coù repauà !
L’un aprè l’autre
L’anèn prega,
Per que n’assiste
En lu marrit moumen
E n’en mantengue
En pas e sauvamen. »
 — Mon homme, il est tard,
Il faut [se] reposer !
L’un après l’autre
Nous allons le prier,
Pour qu’il nous assiste
Dans les mauvais moments
Et nous maintienne
En paix et [dans le] salut. »

1. Barla : petit baril, tonnelet portatif de section ovale (alors que le botareu, « petit tonneau », est de section circulaire).
2. Dolent : dans un état de souffrance pénible.

Bibliographie
• revue Nice historique, Nice, n° 6, 1927, p. 205-208.

 

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musiques traditionnelles du comté de Nice pour fifre et farandole


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