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Lei plus sage , (bis) , (ter) (Les plus sages) Paroles et musique Nicolas Saboly, dit Micoulau Sabòli. Traditionnel Provence. Sur l’air Est-on sage ?
Nicolas Saboly a proposé trois versions de ce noël, dont la 1re est sur l’air Est-on sage ?
Ce noël commence le 5e cahier contenant 8 noëls, publié en 1671 chez Michel Chastel, place Saint-Didier, Avignon. Il figure sous le numéro 33 dans la réédition Fr. Seguin.
1er couplet |
Lei plus sage Dòu vesinage, Lei plus sage E lei plus fin Fan entèndre Que divèndre Lou Fiéu de Diéu es na de grand matin, Que sa maire L’es ana faire Dins un estable sus lou grand camin. | | Les plus sages Du voisinage, Les plus sages Et les plus fins Font entendre Que vendredi Le Fils de Dieu est né de grand matin, Que sa mère Est allée le faire Dans une étable sur le grand chemin. |
2e couplet |
Iéu vous quite Pèr li ana vite, Iéu vous quite E pièi m’envòu Pèr li dire (Mai sèns rire) : « Sourtès d’eici, car iéu tramble de pòu Que l’estable Noun vous acable, Car lei muraio van toutes au sòu. » | | Je vous quitte Pour y aller vite, Je vous quitte Et puis je m’en vais Pour lui dire (Mais sans rire) : « Sortez d’ici, car je tremble de peur Que l’étable Ne vous accable, Car les murs vont tous au sol (1). » |
3e couplet |
La vesprado Mau fourtunado, La vesprado D’un jour fort bèu, La malice D’un aurice Me li faguèt enclaure moun troupèu ; Tout un caire Toumbè, pechaire ! E m’enterrè tous mei pàureis agnèu. | | L’après-midi Infortunée, L’après-midi D’un jour fort beau, La malice D’un orage M’y fit enclore mon troupeau ; Tout un côté Tomba, peuchère ! Et ensevelit tous mes pauvres agneaux. |
4e couplet |
L’esperiènci, Que passo sciènci, L’esperiènci De ce qu’ai vist Es la causo Que, sèns pauso, Ai courregu vous dire moun avis. Moun daumage Vous rendra sage, Belèu creirés un de vòsteis amis. | | L’expérience, Qui dépasse la science, L’expérience De ce que j’ai vu Est la cause Que, sans pause, J’ai couru vous dire mon avis. Mon dommage Vous rendra sage, Peut-être croirez-vous un de vos amis. |
5e couplet |
Me ravise E me deidise, Me ravise De moun prepau ; Ma pensado Mau riblado Me farié lèu passa pèr un badau. Fau rèn cregne Car Nostre Segne Lei gardara segur de prendre mau. | | Je me ravise Et me dédis, Je me ravise De mon propos ; Ma pensée Mal rendue Me ferait vite passer pour un badaud. Il ne faut rien craindre Car Notre Seigneur Les gardera sûrement de prendre mal. |
1. Lei muraio van toutes au sòu : comprendre « les murs tombent en ruine ».
Bibliographie | • | Saboly (Nicolas), Noés nouveous de l’an M. DC. LXXI. (Noëls nouveaux de l’an 1671), Michel Chastel imprimeur de Sa Sainteté, Avignon, 1671, p. 2-4. | • | Recueil des noëls composés en langue provençale, réédition Fr. Seguin, imprimeur-libraire, Avignon, 1856, p. 40-41. |
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