|
Li soun quatre campana (Il y a quatre cloches) Paroles niçoises et musique Georges Delrieu. Traditionnel comté de Nice.
Georges Delrieu s’est inspiré ici du thème du clar de Lantousca (glas de Lantosque) pour composer le 3e refrain et de celui du tirignoun dai amendié flouris (carillon des amandiers fleuris) pour les autres refrains.

Aquarelle de Gustav Adolf Mossa parue dans Chansons niçoises harmonisées par Charles Pons, éd. Delrieu frères, pour illustrer Li soun quatre campana. | | 1er couplet |
Li soun quatre campana Damoun, au viei clouquié ; Tre pichouni ’na grana Touti d’aram parrié. Caduna fà la fouola Vehènt lou sacrestan ; Lou clouquié n’en tremouola Dau pèn fin au soubran. | | Il y a quatre cloches Là-haut, au vieux clocher ; Trois petites, une grande Toutes d’airain semblablement. Chacune fait la folle En voyant le sacristain ; Le clocher en tremble Du pied au sommet. |
1er refrain |
Di li, di li, din, din, din, din, Di lin, di lin, dan, dan, dan, dan, Fai bèn de bousin, San Crespin ! Fai lou ramadan, Sacrestan ! Tira fouort ensin, E pi mai ensin, Noun restà en plan, Sacrestan ! | | Di li, di li, din, din, din, din, Di lin, di lin, dan, dan, dan, dan, Fait bien du bruit, Saint Crépin (1) ! Fait du ramdam, Sacristain ! Tire fort ainsi, Et puis encore ainsi, Ne reste pas en plan, Sacristain ! |
2e couplet |
Coura li a maridage, Coura li a batejà, Dapertout au village Si fà que festejà. Li miéu quatre campana Bramoun per lou curat ; Vous fan una matana Que s’aud’ au tron d’enlà ! | | Quand il y a [un] mariage, Quand il y a [un] baptême, Partout au village On ne fait que festoyer. Mes quatre cloches Clament pour le curé ; Elles vous font une scène Qui s’entend au loin ! |
2e refrain |
Di li, di li, din, din, din, din, Di lin, di lin, dan, dan, dan, dan, Pouortas un quartin De bouon vin, E pouortas de pan De paisan, Coufin de raïn, Quauque marenguin Per lou brave sant Capelan ! | | Di li, di li, din, din, din, din, Di lin, di lin, dan, dan, dan, dan, Portez un quarteron (2) De bon vin, Et portez du pain De paysan, [Un] couffin de raisin, Quelques écus Pour le brave [et] saint Chapelain ! |
3e couplet |
Se lou pahis si ploura D’avé quaucun de mouort, Pourrès li veir’ aloura Si drissà aut e fouort. Li miéu quatre campana Damoun, dau viei clouquié, Li pichouni, la grana Si lagneran parrié. | | Si le pays pleure D’avoir quelqu’un de mort, Vous pourrez les voir alors S’élever haut et fort. Mes quatre cloches Là-haut, au vieux clocher, Les petites, la grande Se plaindront pareillement. |
3e refrain |
Din, dan, din, dan, Es mouort un paisan, Din, dan, din, dan, din, dan, Dalan, din, dan, dalan, Pregan, pregan E si plouran. | | Din, dan, din, dan, Il est mort un paysan, Din, dan, din, dan, din, dan, Dalan, din, dan, dalan, Prions, prions Et pleurons. |
4e couplet |
Li miéu quatre campana Damoun, dau viei clouquié, Aluchon la campagna Cuberta d’òulivié. An vist doui calignaire Que semblon ramougnà ; Li campana stan gaire Per elu de cantà : | | Mes quatre cloches Là-haut, au vieux clocher, Reluquent la campagne Couverte d’oliviers. Elles ont vu deux amoureux Qui semblent se chamailler ; Les cloches ne restent guère Pour eux de chanter : |
4e refrain |
Di li, di li, din, din, din, din, Di lin, di lin, dan, dan, dan, dan, Faguèn de bousin Sensa fin ! Es per vous lou cant, Brav’ enfant ! Baià-vous ensin, E pi mai ensin, Noun restas en plan, Sacripan ! | | Di li, di li, din, din, din, din, Di lin, di lin, dan, dan, dan, dan, Faisons du bruit Sans fin ! C’est pour vous le chant, Braves enfants ! Embrassez-vous ainsi, Et puis encore ainsi, Ne restez pas en plan, Sacripants ! |
1. Crépin et son frère Crépinien sont deux martyrs du IIIe siècle, célébrés par les Églises chrétiennes (catholiques et orthodoxes) le 25 octobre. La légende rapporte que, venus de Rome, ils étaient cordonniers à Soissons, où ils fabriquaient des chaussures pour les pauvres – qu’ils ne faisaient pas payer – et pour les riches – qui appréciaient leur production. Par leur métier, ces deux saints sont patrons des cordonniers, ainsi que des gantiers, des bourreliers et des tanneurs. 2. Un quart de litre.
Bibliographie | • | Delrieu (Georges), Anthologie de la chanson niçoise, Nice, éd. Delrieu et Cie, 1960, p. 62-64. | • | Tosan (Albert), Princivalle (Gaël) et d’Hulster (Frédéric), Anthologie de la chanson du comté de Nice, Nice, Serre éditeur, collection « Encyclopædia niciensis – Patrimoine régional », vol. III, 2001, p. 254-255. |
Retour page musique - Haut
© 2001-2023 Jean-Gabriel Maurandi.

|