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Un dieu vient de naître Paroles niçoises Auguste Boyer, recueilli par Albert Blanchi. Traditionnel comté de Nice.
1er couplet |
L’ange Un dieu vient de naître, Bergers, éveillez-vous ! Oh ! Venez-y donc tous Pour bien le reconnaître. Un dieu, un dieu vient de naître, Bergers, éveillez-vous ! | | |
Lou pastre Bessai caucun pantailla De nous avem souna Au leva de la pailla Ange n’as ben parla. Vautre siès de gen de ben, N’avès la pansa plena, Sabès pas can cousta lou bla, Lou mangias sensa pena. (bis) | | Le berger Peut-être quelqu’un rêve De nous avoir sonné (réveillé) Au lever de la paille (paillasse) Ange, vous avez bien parlé. Vous autres êtes des gens de bien, Vous avez la panse pleine, Vous ne savez pas combien coûte le blé, Vous le mangez sans peine. (bis) |
2e couplet |
L’ange Ouvrez les paupières Et voyez qui je suis ! Je suis l’ange du ciel Qui porte les nouvelles. Ouvrez, ouvrez les paupières Et voyez qui je suis. | | |
Lou pastre Se duerbi li paupiera Ti farài vé cu siou ; A gran co’ d’estogiera Ti farài marcia dre. S’aghessias da pasta embé ieù E mon beù fioù, Vous farian vuostra saoussa, D’achi veirias e prouverias Couma un paisan si caoussa. (bis) | | Le berger Si j’ouvre les paupières Je te ferai voir qui je suis ; À grands coups d’étagère Je te ferai marcher droit. Fussiez-vous de repas avec moi Et mon beau-fils, Nous vous ferions votre sauce, D’ici vous verriez et éprouveriez Comment un paysan se chausse. (bis) |
3e couplet |
L’ange Entrez dans l’étable Et venez l’adorer Car il vous aime tous, Il est bien raisonnable ! Entrez, entrez dans l’étable Et venez l’adorer. | | |
Lou pastre Siou pa un varlé d’estable Per saoupre adoura, Non sabi faire autre Che de moutoun gardà. De moutoun, de menoun, De féa e de cabra. S’acò fa per vou en doui mot, Sensa tan de paraoula. (bis) | | Le berger Je ne suis pas un valet d’étable Pour savoir adorer, Je ne sais [rien] faire d’autre Que des moutons garder. Des moutons, des boucs, Des brebis et des chèvres. Si cela fait pour vous (vous convient), en deux mots, Sans autant de paroles. (bis) |
4e couplet |
L’ange Bergers, je vous laisse Et je m’en vais partir Pour adorer le Fils Aussi bien que la Mère. Bergers, bergers, je vous laisse Et je m’en vais partir. | | |
Lou pastre Lou bouon Diou v’accoumpagne, Naoutre sien ben counten De saupre la nouvella Ch’es nat en Betelen. S’aco es verrai, li anerai Cargat d’achipage, Un fiascou doù vin doù pu fin E doui o tre froumage. (bis) | | Le berger Le bon Dieu vous accompagne, Nous autres, nous sommes bien contents De savoir la nouvelle Qu’il est né à Bethléem. Si cela est vrai, j’y irai Chargé comme un équipage, Une bouteille de vin du plus fin Et deux ou trois fromages. (bis) |
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