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À Cimiès damoun (À Cimiez, là-haut) Paroles niçoises Jouan Nicola, musique Georges Roux. Traditionnel comté de Nice.
Les paroles françaises d’origine, versifiées par Louis Nicola, ne sont pas reproduites ici. Le texte en français correspond à la traduction mot à mot de la version niçoise.
1er couplet |
L’auba vèn su la coulina Announcèn un bèu festin, Nanoun mette capelina Per lou soulèu dou matin. Lu jardin plèn de flouretta Oublidon lou frei janvié ; Mountèn, garsoun e fiheta, Toui au festin de Cimiès. | | L’aube vient sur la colline Annonçant un beau festin, Annette met [sa] capelina Pour le soleil du matin. Les jardins pleins de fleurettes Oublient le froid janvier ; Montons, garçons et fillettes, Tous au festin de Cimiez. |
Refrain |
À Cimiès, damoun, (bis) Anerèn cadun me la calignèra Per lu Cougourdoun. (bis) Lèu li danserèn un bèu rigoudoun, À Cimiès, damoun. (bis) Li aurà chaudèu e pissaladièra À Cimiès, damoun, (bis) Cadun canta, manja, croumpa lou cougourdoun. | | À Cimiez, là-haut, (bis) Nous irons chacun avec l’amoureuse Pour les Cougourdons. (bis) Vite, nous y danserons un beau rigaudon, À Cimiez, là-haut. (bis) Il y aura des échaudés et des pissaladières, À Cimiez, là-haut, (bis) Chacun chante, mange, achète le cougourdon. |
2e couplet |
Lou soulèu es de la festa, L’aria n’es plèn de cansoun. Lou printèm mounta à la testa E n’en douna de frissoun. Si bèu fresc en li guingueta, Cadun pia lou perdoun Tout en tastan li faveta Au festin dai Cougourdoun. | | Le soleil est de la fête, L’air est plein de chansons. Le printemps monte à la tête Et nous donne des frissons. On boit frais dans les guinguettes, Chacun prend le pardon (1) Tout en goûtant les févettes Au festin des Cougourdons. |
3e couplet |
Pi, coura revèn la luna, Calerèn dòu viei camin, Cadun me la sièu caduna En cantèn aquèu bouon vin ! Passèn vitou la semana Per retrovà à Cimiès Madaloun o ben Suzana À l’oumbra dai oulivié. | | Puis, quand revient la lune, Nous descendrons par le vieux chemin, Chacun avec sa chacune En chantant ce bon vin ! Passons vite la semaine Pour retrouver à Cimiez Madeleine ou bien Suzanne À l’ombre des oliviers. |
1. À la fête laïque se superposait une fête religieuse, avec messe, procession... Le pardon correspond à la rémission des fautes commises pendant l’année écoulée, depuis le précédent festin des Cougourdons.
Bibliographie | • | Delrieu (Georges), Anthologie de la chanson niçoise, Nice, éd. Delrieu et Cie, 1960, p. 90-91. | • | Tosan (Albert), Princivalle (Gaël) et d’Hulster (Frédéric), Anthologie de la chanson du comté de Nice, Nice, Serre éditeur, collection « Encyclopædia niciensis – Patrimoine régional », vol. III, 2001, p. 12-13. |
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