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À tu ! À iéu ! (À toi ! À moi !) Paroles niçoises Jouan Nicola, musique François Mattei. Traditionnel comté de Nice.
Les paroles françaises d’origine, versifiées par Jacques Barjac, ne sont pas reproduites ici. Le texte en français correspond à la traduction mot à mot de la version niçoise.
Cette chanson de carnaval porte le titre de « Chanson officielle des carnavaliers niçois ». Il ne s’agit pas de la chanson officielle Ah ! Ah ! Ah ! primée par le comité des fêtes de la ville de Nice. Le thème du carnaval pour cette année 1947 est « Roi du cinéma ».

Première page de la partition sur feuilles volantes de À tu ! À iéu ! illustration par Rab. | | 1er couplet |
Souta lou ciel de Nissa, Coura ven Carneval, Cadun courre, s’esquissa Veire lou rei dei fouol ! Au soulèu que dardailla, S’en dounon à plen couor. Chu li laissa li braia, Lisoun perde lou siéu... mouçioar E cadun, tour à tour, Vòu faire lou siéu troubadour. | | Sous le ciel de Nice, Quand vient Carnaval, Chacun court, s’écrase [Pour] voir le roi des fous ! Au soleil qui darde, Ils s’en donnent à plein cœur. François y laisse les culottes, Lison perd son... mouchoir Et chacun, tour à tour, Veut faire son troubadour. |
Refrain |
À tu ! À iéu ! E zou... la bousculada ! À tu ! À iéu ! Counfèti à manada ! De fes si manda la man... Agantas un ligouban ! Zim ! Boum ! Pan ! À tu ! À iéu ! E laissan courre lu tavan ! | | À toi ! À moi ! Et zou... la bousculade ! À toi ! À moi ! Confettis à poignées ! Des fois on envoie la main... Vous attrapez une crevette (1) ! Zim ! Boum ! Pan ! À toi ! À moi ! Et laissons courir les taons ! |
2e couplet |
La villa s’illumina Coura cala la nuech E si ve Colombina Mé Pierrot mitan cuech. En lu jardin plen d’oumbra S’en van lu amourous E dintre la penoumbra Si souspira de souta vous. En tant sus l’Avenue Es Carneval qu’es revengut. | | La ville s’illumine Quand tombe la nuit Et on voit Colombine Avec Pierrot à demi cuit (2). Dans les jardins pleins d’ombre S’en vont les amoureux Et dans la pénombre On soupire à mi-voix. Tandis que sur l’Avenue (3) C’est Carnaval qui est revenu. |
3e couplet |
Veglioni e redouta Alumon lu fanau. Fen destapà li bouta Per bèure couma de trau. Carnevale si brula Souta lu sarpantéu E la foula circula À gros mouloun souta Castèu. Carneval, noun mouri ! Est’an que ven sian mai aqui ! | | Veglione et redoute Allument les fanaux. Nous faisons déboucher les barriques Pour boire comme des trous. On brûle Carnaval Sous les serpenteaux Et la foule circule À gros paquets sous le Château. Carnaval, ne meurs pas ! Cet an qui vient nous sommes à nouveau ici ! |
1. Le lecteur appréciera la métaphore ! 2. Ivre, pompette. 3. À l’époque de composition de À tu ! À iéu ! l’itinéraire du corso carnavalesque emprunte l’avenue de la Victoire (aujourd’hui avenue Jean-Médecin) pour arriver place Masséna.
Bibliographie | • | Tosan (Albert), Princivalle (Gaël) et d’Hulster (Frédéric), Anthologie de la chanson du comté de Nice, Nice, Serre éditeur, collection « Encyclopædia niciensis – Patrimoine régional », vol. III, 2001, p. 26-27. | • | revue Lou Sourgentin, Nice, n° 180, février 2008, p. 34. |
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