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1. De Cendrillon et Peau d’Âne à Sa Majesté Carnaval 2. Air Adieu, pauvre Carnaval, origine et variantes 3. Autres airs de carnaval 4. Les chansons officielles du carnaval de Nice 5. Les autres chansons du carnaval de Nice 6. Les chansons pour le carnaval de Nice avant 1903
De Cendrillon et Peau d’Âne à Sa Majesté Carnaval |
Le mois de février est un mois de fiançailles, et l’on ne pourrait citer un des jours solennels de ce mois qui ne soit peu ou prou consacré à la recherche du fiancé ou de la fiancée. La Chandeleur, le 14 février (consacrée à saint Valentin qui aurait rendu la vue à une jeune païenne), les jours gras, les brandons ont des traits communs. Tout se passe généralement autour d’un feu ou d’un foyer : pratiques divinatoires en jetant une poignée de cendres sur des tisons ardents, ou attribution d’une fiancée autour de feux de joie ou en traversant des charbons ardents, les fiancées des Cendres nous conduisent à Cendrillon, la reine des Cendres, dont plusieurs versions situent le conte au temps du carnaval. La fiancée des Cendres était à l’origine la personnification de l’année nouvelle, et ses fiançailles avec le jeune Soleil (christianisé en saint Valentin), symbole des forces fécondantes du printemps, constituaient un rituel magique destiné à promouvoir les mariages et à leur assurer la fécondité. Mais si la fatalité qui préside au cours des saisons et de l’année mène la danse, la vieille année n’est pas toujours définitivement vaincue dans les combats du nouvel an. Il n’est pas rare que, renaissant pour ainsi dire de ses cendres, elle recommence la lutte à la veille du printemps (les « saints de glace » en portent encore témoignage). Symbole de la vieille année, la vieille reine, la vieille sorcière ou la marâtre de Cendrillon seront mises à mort, brûlées et réduites en cendres durant le cours du Carême. Lorsque Peau d’Âne s’enfuit devant les avances de son père, elle se dissimule, selon les versions, sous une robe de peau, ou végétale, ou même de bois. Ce déguisement était destiné à transformer la jeune princesse pour lui donner l’aspect de l’hiver ou de la vieille année. Ainsi travestie, Peau d’Âne est obligée de remplir un emploi sans honneur comme fille de basse-cour, reine de la domesticité extérieure, rappelant fort étroitement le sort de Cendrillon, reine de la domesticité intérieure. Plus tard, lorsque Peau d’Âne-Cendrillon s’échappe du bal, elle jette à ses poursuivants, dans un geste carnavalesque, perles, ducats, sable, fumée...
D’après P. Saintyves, Les Contes de Perrault et les Récits parallèles.
Ainsi Sa Majesté Carnaval pourrait être la survivance, débonnaire, du symbole archaïque de la vieille année que l’on réduit en cendres pendant le Carême. Sa femme ne s’appelle-t-elle d’ailleurs pas « la Carême » ? Carema es una frema, mi fa mangià que de caulé. (Carême est une femme, elle ne me fait manger que du chou.)
Carnaval est aussi placé sous le signe de l’inversion, celle des rôles ou des sexes, par le biais du déguisement. Ainsi, à Saint-Martin-Vésubie, un héraut déguisé en femme et juché sur un âne annonce les festivités, accompagné par deux abat. Ou bien à Belvédère où, pour la fête de la Sainte-Agathe (protectrice des nourrices et des mères, associée à la fécondité), les femmes adoptaient des comportements d’hommes, consommant dans les cafés, alors que les hommes étaient censés faire la cuisine. C’est aussi à Belvédère que se pratique la « farandole du chou », simulacre de cérémonie de fécondité menée par les derniers mariés de l’année portant un chou.
Air Adieu, pauvre Carnaval : origine et variantes |
Le premier thème, en mode mineur, chiffré à 3/4 sur un tempo lent et triste (60 à la noire), est répandu dans toute l’Occitanie et même au-delà. Attribué soit à Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736), soit à Égide Joseph Ignace Antoine Albanese (1729/1731-1800), castrat français originaire d’Albano, en Italie. L’un ou l’autre de ces compositeurs a mis en musique le poème Les Tendres Souhaits (ou Les Souhaits). Le texte de ce poème, dont le premier vers est « Que ne suis-je la fougère... », est de Charles-Henri Ribouté (1708-1740), à ne pas confondre avec le librettiste et dramaturge François-Louis Riboutté (1770-1834). Ce premier thème est plus rarement attribué à Jean-Jacques Rousseau (1). Ce timbre est connu en Auvergne sous le nom d’air d’Albanese. Il sert aussi de support à de nombreux cantiques, comme par exemple le Nouvé dai ciripicieu (Noël du ciripicieu) dans le comté de Nice ou, en Bretagne, dans O soñjal en hon pec’hejoù, dont Jordi Savall a enregistré des « Variations » (CD Du temps et de l’instant, 2005) avec l’indication de gwerz bretonne... Les chansons enfantines ne sont pas en reste, avec par exemple Quand l’hiver. Un avatar récent est le générique de fin de l’émission télévisée Bonne nuit, les petits. Toutes ces versions ne diffèrent que par la sensible du refrain, en mode mineur harmonique ou mélodique.
Lorsqu’il existe, le second thème est joué sur un rythme plus joyeux. Il peut être écrit en mode majeur et il est propre à chaque région. Pour l’Adiéu paure Carneval niçois, ce thème est chiffré à 2/4 sur un tempo de 108 à la noire, toujours dans le mode mineur. Dans l’Adiu paure Carnaval limouxin, le mode est majeur, et interprété avec un tempo de 120 à la noire dans une carrure plus large à 4/4.
(1) Au XIXe siècle, Marius Féraud, libraire-éditeur à Marseille, publie un cahier in-8 intitulé « Adiou paoure darnagas cansoun sur l’air : Adiou paoure carnavas ou Que ne suis-je la fougère (musique de Jean-Jacques Rousseau). » (Darnagas désigne un oiseau passereau peu méfiant et, par extension, signifie nigaud, utilisé pour qualifier un enfant.)
Adiéu paure Carneval (Adieu, pauvre Carnaval), lamentation. Tu t’en vas, et moi, j’arrive... La jeune année nouvelle vient remplacer la vieille année. Cette complainte de fin de carnaval est chantée pendant la crémation de Sa Majesté Carnaval, en alternance avec une farandole (Carnaval es arrivat).
Traditionnel comté de Nice, séquencement Midi par J.-G. Maurandi.
Adiu paure Carnaval (Adieu, pauvre Carnaval). Version interprétée pendant las fecos de Limous, le carnaval de Limoux (Aude).
Les Tendres Souhaits, ou « Que ne suis-je la fougère... », romance. Poème Charles-Henri Ribouté, musique Antoine Albanese ? Giovanni Battista Pergolesi ?, séquencement Midi par J.-G. Maurandi.
Air d’Albanese. Traditionnel Auvergne.
Nouvé dai ciripicieu (Noël du ciripiciéu), noël du comté de Nice.
O soñjal en hon pec’hejoù (En songeant à nos péchés). Traditionnel Bretagne.
Bonne nuit, les petits, berceuse, générique de fin de l’émission télévisée diffusée par l’ORTF à partir de 1962. À l’époque, Nounours s’appelait Gros Ours, Nicolas et Pimprenelle s’appelaient respectivement Petit Jean et Mirabelle. Musique Antoine Albanese ? Giovanni Battista Pergolesi ?, séquencement Midi par J.-G. Maurandi.
Ces airs traditionnels de carnaval étaient vraisemblablement interprétés par la vespa, cet ancien orphéon carnavalesque niçois.
La Barba (La Barbe) ou La Ceba (L’Oignon).
Carnaval es arrivat (Carnaval est arrivé).
Sièn mòrou, lou sabèn (Nous sommes noirs, nous le savons), ou Lu mòrou (Les Maures). Pendant le carnaval, chanson d’un groupe de mascarat (déguisés) en chemise et bonnet de nuit, le visage noirci au charbon, et porteurs de soufflets, qu’on appelait les souffl’au cùu. Le soufflet comme métaphore du sexe fertilisateur (cf. J. Coget, L’Enfer de la chanson traditionnelle).
Traditionnel comté de Nice, séquencement Midi par J.-G. Maurandi.
Les chansons officielles du carnaval de Nice |
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| | L’affiche de 1873 annonçant la création du comité réorganisateur. |
Créé dès 1873 – au sortir de la guerre de 1870 – sous l’impulsion du jeune fonctionnaire à la préfecture Andriot Saetone, le comité des fêtes de la ville de Nice a organisé, de 1903 à 1961 (avec deux interruptions : de 1915 à 1920, pendant la première guerre mondiale, puis de 1940 à 1945, pendant la seconde guerre mondiale), un concours annuel pour sélectionner la chanson officielle représentant Carnaval. Cette chanson officielle a d’abord été choisie par un concours réservé aux seuls paroliers, le texte primé étant ensuite mis en musique par les compositeurs chargés d’embellir ce texte. Les partitions correspondantes ont donné des airs joyeux et entraînants, dont les mélodies faciles à mémoriser sont en mode majeur, sous forme de marches à deux temps – binaires (2/4) ou ternaires (6/8) –, de structure rondo (c’est-à-dire avec alternance couplet-refrain), sur un tempo allegro.
Jusque dans l’immédiat après-guerre, la chanson officielle du carnaval de l’année était sur toutes les lèvres : largement diffusée dès les fêtes de Noël, jouée pendant les corsi par l’orchestre prenant place à bord du « char de la musique » (apparu dès les années 1890, et devenant l’accompagnateur du char officiel de Sa Majesté Carnaval et de son épouse), reprise par d’autres groupes ou chanteurs ambulants au coin des rues, interprétée par l’harmonie municipale dans le kiosque à musique, retransmise par la station locale de radio dans les années cinquante, éditée en « feuilles volantes », en réduction piano, en partitions pour orchestre et même pour musique militaire (les musiques et fanfares militaires, notamment celle des chasseurs alpins, étaient rassemblées en fin du corso).
Voici la liste de ces chansons officielles primées, dont la plupart – surtout avant la seconde guerre mondiale – ont reçu une double version des paroles : niçoises et françaises, parfois de deux auteurs différents. On notera qu’en ce début de XXe siècle, les titres sont pour la plupart exclamatifs, comme c’était l’usage pour les titres d’opérettes ou de revues.
1903 |
La Maire Ciacrin (La Mère Ciacrin)
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Paroles François-Dominique Rondelly, dit Menica Rondelly, musique Hyacinthe Tarelli, dit Cinto Tarelli.
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1904 |
Onour à Carneval (Honneur à Carnaval)
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Paroles François-Dominique Rondelly, dit Menica Rondelly, musique Hyacinthe Tarelli, dit Cinto Tarelli.
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1905 |
E viva Carneval ! (Vive Carnaval !)
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Paroles François-Dominique Rondelly, dit Menica Rondelly, musique Hyacinthe Tarelli, dit Cinto Tarelli.
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1906 |
Bouh, bouh ! Ouh, ouh !
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Paroles François-Dominique Rondelly, dit Menica Rondelly, musique Hyacinthe Tarelli, dit Cinto Tarelli.
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1907 |
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1908 |
Raù ! Taù ! Plaù ! Che rire ! (Ran ! Tan ! Plan ! Quel rire !)
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Paroles François-Dominique Rondelly, dit Menica Rondelly, musique Hyacinthe Tarelli, dit Cinto Tarelli.
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1909 |
Es Carneval (C’est Carnaval)
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Paroles François-Dominique Rondelly, dit Menica Rondelly, musique Hyacinthe Tarelli, dit Cinto Tarelli.
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1910 |
Chahut ! Chahut !
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Paroles François-Dominique Rondelly, dit Menica Rondelly, musique Hyacinthe Tarelli, dit Cinto Tarelli.
Traditionnel comté de Nice, harmonisation et séquencement Midi par J.-G. Maurandi. |
1911 |
Aih. Aih. Aih. (Aie ! Aie ! Aie !)
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Paroles François-Dominique Rondelly, dit Menica Rondelly, musique Hyacinthe Tarelli, dit Cinto Tarelli.
Traditionnel comté de Nice, harmonisation et séquencement Midi par J.-G. Maurandi. |
1912 |
Patapoum !
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Paroles François-Dominique Rondelly, dit Menica Rondelly, musique Hyacinthe Tarelli, dit Cinto Tarelli.
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1913 |
Pif ! Paf !
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Paroles François-Dominique Rondelly, dit Menica Rondelly, musique Hyacinthe Tarelli, dit Cinto Tarelli.
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1914 |
Pin... Pan !
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Paroles François-Dominique Rondelly, dit Menica Rondelly, et André Leneka, musique Hyacinthe Tarelli, dit Cinto Tarelli.
Traditionnel comté de Nice, harmonisation et séquencement Midi par J.-G. Maurandi. |
1921 |
Gnic ! Gnac !
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Paroles François-Dominique Rondelly, dit Menica Rondelly, et Antony Fenouille, musique Hyacinthe Tarelli, dit Cinto Tarelli.
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1922 |
Vèlou ! Vèlou ! (Le voilà ! Le voilà !)
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Paroles François-Dominique Rondelly, dit Menica Rondelly, et Antony Fenouille, musique Hyacinthe Tarelli, dit Cinto Tarelli.
Traditionnel comté de Nice, harmonisation et séquencement Midi par J.-G. Maurandi. |
1923 |
Fai anà ! (Fais aller !)
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Paroles François-Dominique Rondelly, dit Menica Rondelly, et Antony Fenouille, musique Hyacinthe Tarelli, dit Cinto Tarelli.
Traditionnel comté de Nice, harmonisation et séquencement Midi par J.-G. Maurandi. |
1924 |
Nisskiri
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Paroles Émile Dernay, musique Charles Coda.
Traditionnel comté de Nice, harmonisation et séquencement Midi par J.-G. Maurandi. |
1925 |
Nice en folie
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Paroles Dominique Jules Mari, musique A. Pyns.
Traditionnel comté de Nice, harmonisation et séquencement Midi par J.-G. Maurandi. |
1926 |
Fla ! Fla !
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Paroles Dominique Jules Mari, musique Hyacinthe Tarelli, dit Cinto Tarelli.
Traditionnel comté de Nice, harmonisation et séquencement Midi par J.-G. Maurandi. |
1927 |
Coucou !
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Paroles Dominique Jules Mari, musique Hyacinthe Tarelli, dit Cinto Tarelli.
Traditionnel comté de Nice, harmonisation et séquencement Midi par J.-G. Maurandi. |
1928 |
Tralala !
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Paroles Théo Martin, musique Hyacinthe Tarelli, dit Cinto Tarelli.
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1929 |
Ah ! Ah !
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Paroles Charles de Richter, Jules Eynaudi, dit Juli Eynaudi, musique Hyacinthe Tarelli, dit Cinto Tarelli.
Traditionnel comté de Nice, harmonisation et séquencement Midi par J.-G. Maurandi. |
1930 |
Carnaval, y’a bon ! (Carnaval au continent noir)
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Paroles Théo Martin, musique Mario Delvar.
Traditionnel comté de Nice, harmonisation et séquencement Midi par J.-G. Maurandi. |
1931 |
Pi... ouit !
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Paroles Dominique Jules Mari, musique P. Harold.
Traditionnel comté de Nice, harmonisation et séquencement Midi par J.-G. Maurandi. |
1932 |
Mistigri
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Paroles Dominique Jules Mari, musique Sander Hyams.
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1933 |
Fà-la ballà ! (Fais-la danser !)
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Paroles Jean Lémont, musique Mario Delvar.
Traditionnel comté de Nice, harmonisation et séquencement Midi par J.-G. Maurandi. |
1934 |
Ris ! Ris !
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Paroles Dominique Jules Mari, Pierre Porte, musique Jo Trave.
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1935 |
Vaga d’aquì ! Vaga d’aïa ! (Il vagabonde de ci, il erre de là)
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Paroles Dominique Jules Mari, musique A. de Pierlas.
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1936 |
Faguès un sourire (Faites un sourire)
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Paroles René Lecourt, musique Louis Raspini.
Traditionnel comté de Nice, harmonisation et séquencement Midi par J.-G. Maurandi. |
1937 |
Lu Milioun de Carneval (Les Millions de Carnaval)
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Paroles René Lecourt, Jouan Nicola, musique Louis Raspini.
Traditionnel comté de Nice, harmonisation et séquencement Midi par J.-G. Maurandi. |
1938 |
Sensa blaga (Non, sans blague ?)
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Paroles René Lecourt, Jane Bermond, musique Louis Raspini.
Traditionnel comté de Nice, harmonisation et séquencement Midi par J.-G. Maurandi. |
1939 |
Siguèn joyous ! (Soyons joyeux !) Vive la joie !
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Paroles René Lecourt, Jane Bermond, musique Louis Raspini.
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1946 |
Me revoilà !
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Paroles Jouan Nicola, musique Jean Antiga et Bonacci.
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1947 |
Ah ! Ah ! Ah !
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Paroles Jean Riosecco, Francis Gag, musique Lucien Delrieu, Georges Roux.
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1948 |
Et zou !
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Paroles René Montrefet, Jérôme Carlin, musique René Montrefet.
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1949 |
Atomicus
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Paroles Théo Martin, musique A. Sanderson.
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1950 |
Carnaval
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Paroles et musique Roger Lucchesi et Louis Unia.
Traditionnel comté de Nice, harmonisation et séquencement Midi par J.-G. Maurandi. |
1951 |
Oh ! La, la ! La Fontaine
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Paroles Camille Sauvage et Jean Levert, musique Jean Levert.
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1952 |
Flon, flon
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Paroles Jean-Fernand Fabre, Jouan Nicola, musique Tony Rainaud.
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1953 |
Carnaval circus
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Paroles Jérôme Carlin, musique Claude Noël.
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1954 |
Carneval toujou (Carnaval toujours)
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Paroles A.P. Court, musique Marius Ausello.
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1955 |
Carneval a dich (Carnaval a dit)
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Paroles A.P. Court, musique Marius Ausello et Georges Truchi.
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1956 |
Zon zon
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Paroles A.P. Court, Jouan Nicola, musique Marius Ausello et Georges Truchi.
Traditionnel comté de Nice, harmonisation et séquencement Midi par J.-G. Maurandi. |
1957 |
Bon appétit... Carnaval !
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Paroles Jérôme Carlin, musique Marius Ausello.
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1958 |
Carnaval, oh ! Hé !
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Paroles Jean-Fernand Fabre, musique Tony Rainaud.
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1959 |
Bim, bam, boum !
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Paroles Jean-Fernand Fabre, Francis Gag, musique Tony Rainaud.
Traditionnel comté de Nice, harmonisation et séquencement Midi par J.-G. Maurandi. |
1960 |
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1961 |
Se vas à Nissa (Si tu vas à Nice)
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Paroles et musique Fred Raoux.
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Mais les années soixante vont apporter le déferlement des musiques anglo-saxonnes, les rythmes jazz et rock, et le vacarme assourdissant de la « sono », démodant par la même occasion les airs de carnaval. Le comité des fêtes de la ville de Nice décide de mettre fin au concours qu’il organisait. Cependant, la production des chansons de carnaval ne s’est pas arrêtée en 1961. Après un passage à vide pendant les années 1970-1980, la chanson de carnaval connaît un regain certain grâce à la relève assurée par de nouveaux auteurs et compositeurs. Parmi ces chansons plus contemporaines, on peut par exemple citer :
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1986 |
Rei dai vila dau mounde (Roi des villes du monde)
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Paroles et musique Gé Albarelli.
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1987 |
Rei de festa – Vai ! Vai ! Vai ! (Roi de fête – Va ! Va ! Va !)
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Paroles et musique Gé Albarelli.
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1988 |
Lou Rei vutanta vuech (Le Roi quatre-vingt-huit)
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Paroles et musique Gé Albarelli.
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1989 |
Au païs de l’amour (Au pays de l’amour)
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Paroles et musique Gé Albarelli.
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1990 |
Rei dòu rire (Roi du rire)
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Paroles et musique Gé Albarelli.
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1991 |
Au bal dei fouòl de Carneval (Au bal des fous de Carnaval)
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Paroles et musique Gé Albarelli.
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(...) |
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Les autres chansons du carnaval de Nice |
Bien sûr, qui dit concours dit beaucoup plus de participants que de gagnants... les chansons de carnaval qui n’ont pas été primées entre 1903 et 1961 par le comité des fêtes sont encore plus nombreuses. Quelques-unes ont été éditées, certaines ont également reçu le titre d’« officielles » à des titres divers, par exemple :
Et avant 1903 ? Des chansons de carnaval, qui n’ont bien sûr pas encore le titre d’« officielles », sont déjà composées. Voici quelques exemples de ces vieux airs de carnaval :
1887 Cansoun nissarda (Chanson niçoise).
Paroles Jules Bessi.
Traditionnel comté de Nice.
1888 Cansoun carnavalesca (Chanson carnavalesque).
Paroles Jules Bessi.
1889 Nissa Carneval (Nice Carnaval).
Paroles Jules Bessi, musique Léon Pivet.
sd Lou Rèi de la foulia (Le Roi de la folie)
Paroles Sébastien-Marcel Biasini.
Quelques autres chansons ont pour thème carnaval, sans pour autant être particulièrement chantées pendant la période du carnaval. Par exemple :
Carneval, Carneval (Carnaval, Carnaval).
Paroles niçoises et musique Albert Tosan.
Carneval es mouòrt (Carnaval est mort). Une ronde enfantine irrévérencieuse envers Sa Majesté Carnaval !
Viva lo gobi ! (Vive le « gobi » !)
Paroles niçoises et musique Louis Pastorelli.
Yes Bomb’Ai (Yes boumb’aïe).
Paroles niçoises Jean-Pierre Baquié, musique Serge Pesce.
Et après Mardi gras vient le temps des reproches, pour les infidélités commises pendant les fêtes de Carnaval !
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