D'argent à une aigle de gueules, au vol abaissé, membrée, becquée et couronnée d'or, empiétant une montagne de trois coupeaux de sable issant d'une mer d'azur mouvant de la pointe et ondée d'argent.

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Au fifre niçois - Les traditions musicales du comté de Nice (MTCN)Musique traditionnelle du comté de Nice
Carnaval niçois dins A lou fifre nissart - Li tradicioun musicali de la countéa de Nissa (MTCN)
Carnaval niçois in About fife from Nice - The musical traditions from County of Nice (MTCN)
 Vous êtes ici : Accueil > Musique du MIDI ! > Airs du carnaval de Nice > paroles Carnaval niçois. Mercredi 24 avril 2024, saint Fidèle de Sigmaringen. 
Avril fait la fleur, mai en a l’honneur. 
 

Carnaval niçois fichier Midi de cet air de musique traditionnelle partition de l'air traditionnel
Chanson traditionnelle du carnaval de Nice 1904
Paroles Fernand de Rocher, musique C. Lyon.

Les paroles d’origine versifiées par Fernand de Rocher sont uniquement en français. Le texte en nissart correspond à la traduction mot à mot de la version française.

Le thème pour cette année 1904 est « Empereur d’Orient-Sahara ».



Carnaval niçois  Chanson traditionnelle du carnaval de Nice 1904

Première page de la partition sur feuilles volantes de Carnaval niçois, illustration par A. Berthe, éd. A. Génovèse, 1904.
 Refrain            
Ohé, voici l’empereur du Sahara
En grand apparat qui s’avance.
Hardi, confetti ! Hardi, serpentins !
Clic, clac et tintin !
Nègres et Pierrots, marquis et pantins
Vêtus de satin,
Dansez follement, dansez en cadence,
Voici l’empereur qui s’avance.
 Òu, vès l’imperatour dòu Sahara
En gran aparat que s’avança.
Ardit, counfèti ! Ardit, serpentin !
Clic, clac e tintin !
Morou e Pierot, marquis e mariòta
Vestit de sindoun,
Dansas foulamen, dansas en cadença,
Vès l’imperatour que s’avança.

1er couplet            
Vive le soleil qui plane, être utile,
Sur Nice la blonde au ciel merveilleux.
La gaité s’épanche à travers la ville
En fleuves bruyants, en torrents joyeux.
Arlequins flambards, marquises fantasques,
Dans le grouillement éperdu des masques
Jettent ce refrain aux clartés des cieux :
 Viva lou soulèu que plana, estre utile,
Soubre Nissa la blounda mé lou siéu ciel maravilhous.
La gaietà s’espantega à travès la vila
En fluve bruissent, en tourrent jouious.
Arlequin flamejant, marquisa fantasca,
Dins lou fournigamen desfrenat dai màsquera
Giton aquel refren ai esclarcità dei ciel :

2e couplet            
Le couple royal conduit la folie,
Gravement perchés sur leur trône d’or.
Carnaval est beau, sa femme est jolie ;
Nice les reçoit dans ce fier décor.
Seigneurs turbulents et Pierrots moroses
Ont pris par les bras les Pierrettes roses
Et jusqu’au matin ils chantent encore :
 Lou parèu real counduhe la foulìa,
Gravemen ajoucat soubre lou siéu trònou d’or.
Carneval es bèu, sa frema es poulida ;
Nissa lu receve dins aquèu supèrbi decòrou.
Signour turboulent e Pierot chacrinat
An pilhat per lu bras li Piereta rosa
E fin ai matin canton encara :

3e couplet            
L’Avenue en fleurs rit et s’enguirlande,
Sire Carnaval est bon souverain ;
Les fous sont les rois de la sarabande
Et la farandole est pleine d’entrain.
Clowns enfarinés, Colombines blanches
Fêtent la semaine aux quatre dimanches
Et laissent monter au vent ce refrain :
 L’avenguda en flou si rì e s’embrouta,
Sire Carneval es bouòn souvran ;
Lu fouòl son lu rèi de la sarabanda
E la farandola es plena de vivacità.
Clown enfarinat, Couloumbina blanca
Feston la semana de lu quatre dimènegue
E laisson mountà dins lou vent aquel refren :

4e couplet            
Notre bon monarque a superbe mine ;
Ô maris jaloux, gare à vos moitiés !
Regardez son œil, comme il s’illumine !
Sa Majesté veut que vous l’escortiez,
Ô minois lurons, ô jeunes lorettes (1),
Ribaudes (2) d’amour et dames honnêtes
Qui chantez au bras de vos cavaliers :
 Lou nouostre bouòn mounarca a supèrbe chèra ;
O marit gilous, gara à li vouostre mitan !
Regarjas lou siéu uèi, couma s’ilumina !
Sa Maestà vòu que l’escourtas,
O mourrin bouòn vivent, o jouve cascaieta,
Ribauta d’amour e dama ounest
Que cantas en brasseta mé lu vouostre cavalié :

5e couplet            
Les chars de triomphe, au son des fanfares,
Mènent derrière eux le flot grossissant ;
Dans les cliquetis et les tintamarres
Les masques s’en vont en se trémoussant.
Hardi, confetti ! La neige s’envole !
Hardi, Dominos de la farandole,
Chantez à plein cœur ce refrain dansant :
 Lu carre de triounf, à lou soun dai fanfara,
Menon darrié èlu lou flot engroussant ;
Dins lu cascai e lu bousin
Li màsquera s’en van en si gassilhant.
Ardit, counfèti ! La nèu s’envoula !
Ardit, Dòmino de la farandola,
Cantas à plen couòr aquel refren dansant :

6e couplet            
Narguons les grincheux qui fuient en déroute,
Suivons le corso de Sa Majesté !
Pour nous délasser viendra la redoute
Comme après l’orage un soir bleu d’été.
Nous ne dormirons que la fête close
Et notre sommeil sera clair et rose
De tant de chansons, de tant de gaité ;
 Desfiden lu sussilhoun que s’escampon en derouta,
Seguen lou courtège de Sa Maestà !
Per si devagà vendrà la redouta
Couma après la chavana una sèra blu d’estiéu.
Durmiren coura la festa sera acabat
E la nouostra durmilhada sera clar e rose
Mé tanti cansoun, tanti gaietà ;

7e couplet            
Sire Carnaval a des heures brèves ;
Les grelots tintant sonneront, un jour,
La fin de son règne et de nos beaux rêves.
Tout est passager, le rire et l’amour.
Avec lui mourront nos folles chimères
Dans le feu de joie aux flammes légères,
Mais nous serons là pour chanter autour :
 Sire Carneval a d’oura breve ;
Lu cascavèu tintinant souneran, un jou,
La fin dòu siéu règnou e dei nouostre bèu pantai.
Tout es passegié, lou rire e l’amour.
Mé èu moureran li nouostre fouòli chimèra
Dins lou falò ai flama laugiera,
Ma seran aquì per cantà autour :

1. Lorette : au début du XIXe siècle, jeune femme élégante et de mœurs faciles (du nom du quartier Notre-Dame-de-Lorette, à Paris, dans lequel se situaient les ateliers de couture où travaillaient les « petites mains » qui, leur journée terminée, amélioraient leur quotidien en se livrant à la prostitution).
2. Ribaud ou ribaude : au Moyen Âge, vagabond, soldat pilleur (de l’ancien français riber, se livrer à la débauche). Au sens figuré, débauché.

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musiques traditionnelles du comté de Nice pour fifre et farandole


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