|
Li Estela (Les Étoiles) Chanson traditionnelle de Coaraze, comté de Nice.
1er couplet |
Li estela soun ben clari, Lou soulèu encà de mai. Li estela, li estela, Li estela soun ben clari, Lou soulèu encà de mai. | | Les étoiles sont bien claires, Le soleil encore plus. Les étoiles, les étoiles, Les étoiles sont bien claires, Le soleil encore plus. |
2e couplet |
Ma li uès de la miéu bella Soun encara pus ardents. Ma li uès, ma li uès, Ma li uès de la miéu bella Soun encara pus ardents. | | Mais les yeux de ma belle Sont encore plus ardents. Mais les yeux, mais les yeux, Mais les yeux de ma belle Sont encore plus ardents. |
3e couplet |
Doun t’en vas, pichina fouòla ? L’autre sera t’aven vista En campagna, en campagna, En campagna sus l’erbeta, Tre cassaire aupres de tu. | | Où t’en vas-tu, petite folle ? L’autre soir nous t’avons vue Dans la campagne, dans la campagne, Dans la campagne sur l’herbe, Trois chasseurs auprès de toi. |
4e couplet |
Era l’oumbra de la luna, De cassaire n’iera pas. Era l’oumbra, era l’oumbra, Era l’oumbra de la luna, De cassaire n’iera pas. | | C’était l’ombre de la lune, De chasseurs il n’y en avait pas. C’était l’ombre, c’était l’ombre, C’était l’ombre de la lune, De chasseurs il n’y en avait pas. |
5e couplet |
Iéu mi souon’ Flou de Coaraza E la Ros’ es lou miéu noum. Iéu mi souoni, iéu mi souoni, Iéu mi souon’ Flou de Coaraza E la Ros’ es lou miéu noum. | | Moi je m’appelle Fleur de Coaraze Et la Rose c’est mon nom. Moi je m’appelle, moi je m’appelle, Moi je m’appelle Fleur de Coaraze Et la Rose c’est mon nom. |
Le thème de la jeune femme trop accueillante ainsi que les détails narratifs (« La Rose », « Fleur de Coaraze », à rapprocher des périphrases « Fleur d’épine », « Fleur de rose », qui renvoient au symbolisme sous-entendu de la rose, voir par exemple La Rouseta de Nanoun) se retrouvent inchangés dans cette Fleur d’épine, chanson de la région de Bigorre.
Ma mère qui m’a nourrie n’a jamais connu mon nom. (bis) On m’appelle, on m’appelle, on m’appelle Fleur d’épine, Fleur de rose c’est mon nom. | Fleur d’épine, Fleur de rose, c’est un nom qui coûte cher, (bis) Car il coûte, car il coûte, car il coûte la moitié de la valeur de cent écus. | Qu’est-ce donc que cent écus quand on a l’honneur perdu ? (bis) Car l’honneur, oui, car l’honneur, oui, car l’honneur est privilège des fillettes de quinze ans. | Ne fais donc pas tant la fière l’on t’a vue l’autre soir. (bis) L’on t’a vue, l’on t’a vue, l’on t’a vue l’autre soir un gros bourgeois auprès de toi. | Ce n’était pas un bourgeois qui était auprès de moi. (bis) C’était l’ombre, c’était l’ombre, c’était l’ombre de la lune qui rôdait autour de moi. |
De même pour cette Rosalie de la vallée d’Ossau (Béarn).
Si ce soir je me promène, Rosalie viendras-tu ? (bis) Que non, que non, non et que le bon Dieu me garde de venir seule avec toi. | Toi qui fais la difficile, veux-tu me dire ton nom ? (bis) Je m’appelle, je m’appelle, je m’appelle Fleur de fille, Fleur de rose c’est mon nom. | Fleur de fille, Fleur de rose c’est un nom qui coûte cher (bis) Nom qui coûte, nom qui coûte, nom qui coûte double, triple la valeur de cent écus. | Cent écus ne sont pas grand-chose quand on a l’honneur (bis) Cent écus, cent écus, cent écus ne sont pas grand chose quand on a l’honneur perdu. | Toi qui fait la difficile on t’a vu hier au soir. (bis) L’on t’a vue, l’on t’a vue, l’on t’a vue derrière la porte, un bourgeois auprès de toi. | Celui qui était derrière la porte ce n’était pas un bourgeois. (bis) C’était l’ombre, c’était l’ombre, c’était l’ombre de la lune qui brillait derrière moi. |
Retour page musique - Haut
© 2001-2023 Jean-Gabriel Maurandi.

|