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Jèsu, vous sias tout fioc e flamo (Jésus, vous êtes tout feu et flamme) Paroles Nicolas Saboly, dit Micoulau Sabòli. Traditionnel Provence. Sur l’air Siéu pas ama (Je ne suis pas aimé).
Ce noël a été publié en 1673 dans le 7e cahier. Il figure sous le numéro 50 dans la réédition Fr. Seguin.
1er couplet |
Jèsu, vous sias tout fioc e flamo, N’i’a que d’amour dins voste cor ; Vous venès sauva nostes amo De la mort. Certos, aquéu que noun vous amo A grand tort. | | Jésus, vous êtes tout feu et flamme, Il n’y a qu’amour dans votre cœur ; Vous venez sauver notre âme De la mort. Certes, celui qui ne vous aime pas A grand tort. |
2e couplet |
Vous venès dins aquest terraire Favourisa lei malurous ; Car qu’es acò que poudian faire Sènso vous, Tan qu’aurian agu voste Paire Contro nous ? | | Vous venez dans ce territoire Favoriser les malheureux ; Car qu’est-ce que pourrions nous faire Sans vous, Tant que nous aurions eu votre Père Contre nous ? |
3e couplet |
Iéu vesiéu bèn sènso luneto Que lou cèu n’èro pas dubert, Que falié louja pèr biheto Dins l’infèr, Encò d’aquéu tiro-meleto Lucifer. | | Moi, je voyais bien sans lunettes Que le ciel n’était pas ouvert, Qu’il fallait loger par billet (1) Dans l’enfer, Au logis de ce gourmand (2), Lucifer. |
4e couplet |
Lou desespouer m’aurié fa pèndre, Coume fè lou traite Judas ! Voste amour vous a fa descèndre D’aut en bas ; E pèr iéu sias vengu vous rèndre Dins un jas. | | Le désespoir m’aurait fait pendre, Comme fit le traître Judas ! Votre amour vous a fait descendre Du haut en bas ; Et pour moi vous êtes venu vous rendre Dans une bergerie. |
5e couplet |
Vous sarié bèn plus ounourable Si loujavias dins un palai, Noun pas louja dins un estable Près d’un ai ! Aquel estat si misérable Me desplai. | | Vous seriez bien plus honorable Si vous logiez dans un palais, Non pas loger dans une étable Près d’un âne ! Cet état si misérable Me déplaît. |
6e couplet |
Vous poudias lança lou tounerro Pèr abima toutei lei gènt ; Pèsto, ni famino, ni guerro, Vous soun rèn ! Mai que pourtés la pas en terro, Sias countènt. | | Vous pouviez lancer le tonnerre Pour abîmer tous les gens ; Peste, ni famine, ni guerre, Ne vous sont rien ! Mais que vous portez la paix sur terre, Je suis content. |
1. Louja pèr biheto : loger par billet de logement. Dans l’ancien langage militaire, document autorisant un militaire à loger chez un particulier. 2. Tiro-meleto : littéralement, « voleur de sardines ». Terme de mépris : gourmand qui escamote les morceaux dans la cuisine.
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