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Ai ! la bono fourtuno , (bis) (Ah ! la bonne fortune) Paroles Nicolas Saboly, dit Micoulau Sabòli. Traditionnel Provence. Sur l’air Montalay n’est pas fière.
Nicolas Saboly a proposé deux versions de ce noël, dont la 1re est sur l’air Montalay n’est pas fière.
Ce noël a été publié en 1668 dans le 1er cahier. Il figure sous le numéro 10 dans la réédition Fr. Seguin.
1er couplet |
Ai ! la bono fourtuno Que Jèsu siegue na ! Au coucha de la luno L’ange nous a souna. Bèn que la nue sie bruno, Fau ana tous ensèn Vesita la Jacènt. | | Ah ! la bonne fortune Que Jésus soit né ! Au coucher de la lune, L’ange nous a sonnés. Bien que la nuit soit brune, Il faut aller tous ensemble Visiter l’Accouchée. |
2e couplet |
Leissaren la famiho Que Diéu nous a douna ; Lei garçoun e lei fiho, Lei poudèn pas mena. Nàutrei que sian bon driho, Vòularen lei coutau ; Li saren dins un saut. | | Nous laisserons la famille Que Dieu nous a donnée ; Les garçons et les filles, Nous ne pouvons pas les emmener. Nous autres qui sommes de bons réjouis, Nous volerons [au travers] des coteaux ; Nous y serons dans un saut. |
3e couplet |
Pèr vous àutrei, pastresso, Gardarés lou bestiau E sarés lei mestresso De ce qu’es à l’oustau ; Em’ aquelo proumesso Que saren de retour Dins très o quatre jour. | | Pour vous autres, pastoureaux, Vous garderez les bestiaux Et serez les maîtres De ce qui est à la maison ; Avec cette promesse Que nous serons de retour Dans trois ou quatre jours. |
4e couplet |
Eila vers la pinedo Coundusès lou troupèu ; Parquejas vòstei fedo, Castejas leis agnèu. Se n’ia pas proun de cledo, Noste bon chin Gardoun Gardara lei mòutoun. | | Là-bas vers la pinède Conduisez le troupeau ; Parquez vos brebis, Enfermez (1) les agneaux. S’il n’y a pas de claies, Notre bon chien Gardon Gardera les moutons. |
5e couplet |
Quand saren à la jaço, Qu’es acò que faren ? N’i a ni pan ni fougasso, E de que dinaren ? Garnissen nòstei biasso, Aro qu’avèn lesi De nous bèn prouvesi. | | Quand nous serons à l’étable, Que ferons-nous ? Il n’y a ni pain ni fougasse, Et de quoi dînerons-nous ? Garnissons notre musette (2), Tant que nous avons le loisir De bien nous approvisionner. |
6e couplet |
Es verai que lei Mage Sourtiran dòu Levant Pèr veni rendre òumage A’n aquéu bel Enfant. Mai toujour l’avantage Es à nàutrei, bergié, D’èstre lei bèu premié. | | Il est vrai que les Mages Sortirons du Levant Pour venir rendre hommage À ce bel Enfant. Mais toujours l’avantage Est à nous autres, bergers, D’être les beaux premiers. |
1. Casteja ou encasta, enfermer dans un petit parc nommé cast (de castrum) et formé de claies contiguës. 2. Biasso, besace ou sac de cuir dans lequel les bergers portaient leur pain et leurs provisions.
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