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Pièisque l’ourguei de l’umano naturo , (bis) (Puisque l’orgueil de l’humaine nature) Paroles et musique Nicolas Saboly, dit Micoulau Sabòli. Traditionnel Provence.
Ce noël a été publié en 1668 dans le 1er cahier. Il figure sous le numéro 11 dans la réédition Fr. Seguin.
1er couplet |
Pièisque l’ourguei de l’umano naturo Éro mounta jusqu’à Diéu a moundaut, Un ome Diéu, pèr repara l’injuro, Fau que descènde dòu cèu ciçavau. | | Puisque l’orgueil de l’humaine nature Était monté jusqu’à Dieu en haut des cieux, Un homme Dieu, pour réparer l’injure, Dut descendre du ciel ici-bas. |
2e couplet |
Quand bèn Adam n’aurié gis fa de fauto, Lou fiéu de Diéu sarié toujour vengu ; Sa qualitat es si grando e si auto Qu’èro besoun que fusse conneigu. | | Quand bien [même] Adam n’eut point commis de faute, Le fils de Dieu serait toujours venu ; Sa qualité est si grande et si haute Qu’il était nécessaire qu’il fut connu. |
3e couplet |
Lou marrit lie qu’uno pèiro de taio ! Un gros caiau es un couissin bèn dur ! Aquéu bèu fru qu’es sus un pau de paio, Emé lou tèms se rendra bèn madur. | | Le mauvais lit qu’une pierre de taille ! Un gros caillou est un coussin bien dur ! Ce beau fruit qui est sur un peu de paille, Avec le temps se rendra bien mûr. |
4e couplet |
Aquel enfant es trop jouine e trop tendre, Traite Judas ! n’auriés gaire d’argènt S’entrepreniés toutaro de lou vèndre : Espèro dounc qu’age un pau mai de tèm. | | Cet enfant est trop jeune et trop tendre, Traître Judas ! Tu n’aurais guère d’argent Si tu entreprenais maintenant de le vendre : Attend donc qu’il ait un peu plus de temps. |
5e couplet |
Es delica mai que noun pourriéu dire, Lou mendre mau li causarié la mort : Pourra bèn mai endura de martire Quand sara grand e que sara plus fort. | | C’est délicat plus que je ne pourrais le dire, Le moindre mal lui causerait la mort : Il pourra bien plus endurer le martyre Quand il sera grand et qu’il sera plus fort. |
6e couplet |
Si tu vesiés, Adam, à ta presènço, Lou fiéu de Diéu mouri pèr toun amour, Pourriés bèn dire : « Urouso es moun òufènso Qu’a méritat un si grand Redentour ! » | | Si tu voyais, Adam, en ta présence, Le fils de Dieu mourir pour ton amour, Tu pourrais bien lui dire : « Heureuse est mon offense Qui a mérité un si grand Rédempteur ! » |
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