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Que disès, mei bon fraire (Que dites-vous, mes bons frères) Paroles Nicolas Saboly, dit Micoulau Sabòli. Traditionnel Provence. Sur l’air Tout rit dans nos campagnes.
Ce noël a été publié en 1672 dans le 6e cahier. Il figure sous le numéro 41 dans la réédition Fr. Seguin.
1er couplet |
Que disès, mei bon fraire, Mei cousin, meis amis, Dessus aquest afaire ? Qu’es acò que fau faire ? Dounas-me voste avis. | | Que dites-vous, mes bons frères, Mes cousins, mes amis, Sur cette affaire ? Que faut-il faire ? Donnez-moi votre avis. |
2e couplet |
Pièisque Diéu nous apello E nous fai averti Qu’es na d’uno piéucello ; Soun pas de bagatello, Fau toutaro parti. | | Puisque Dieu nous appelle Et nous fait avertir Qu’il est né d’une pucelle ; Il n’y a pas de frivolité, Il faut à l’instant partir. |
3e couplet |
Se menen nòstei feno, Partiren pas tan lèu : Dison que qu n’en meno N’es pas jamai sèns peno : Fan vira lou cervèu. | | Si nous conduisons nos brebis, Nous ne partirons pas si vite : Disons que celui qui n’en mène pas N’est pas jamais sans peine : Elles nous font tourner le cerveau. |
4e couplet |
Garnissen nòstei biasso, Ramplissen lei barrau ; Se’n cop la cambo es lasso, Chausiren quauco plaço, Dinaren en repau. | | Garnissons nos musettes, Remplissons les barils ; Si une fois la jambe est lasse, Nous choisirons quelque place, Nous mangerons en repos. |
5e couplet |
La petito museto Emé lou tambourin, Diran la cansouneto, Emé lei castagneto, Tout dóu long dóu camin. | | La petite musette Avec le tambourin (1), Diront la petite chanson, Avec les castagnettes, Tout au long du chemin. |
6e couplet |
Quand faudra rendre óumage A-n-aquéu bèl Enfant, Claude, qu’es lou pu sage, Dèu avé l’avantage De li beisa lei man. | | Quand il faudra rendre hommage À ce bel Enfant, Claude, qui est le plus sage, Doit avoir l’avantage De lui baiser les mains. |
1. Museto et tambourin : la musette ne désigne pas ici la musette (cornemuse), mais le fleitet ou galoubet, flûte harmonique à trois trous. Le tambourin est un tambour dont la caisse est trois fois plus longue qu’un tambour habituel et dont le diamètre est plus étroit. Le galoubet et le tambourin sont sonnés simultanément par le même musicien, pour ne former qu’un seul instrument, le « galoubet-tambourin ».
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