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Se canto ou Se canta (S’il chante) ou Aquelas montanhas (Ces montagnes), ou La font de Nimes (La Fontaine de Nîmes) Traditionnel Occitanie.
Chant composé selon la légende par Gaston Phébus (comte de Foix, 1331-1391) pour se faire pardonner ses nombreuses infidélités par son épouse, retirée dans sa famille en Navarre. Au-delà de son sens littéral, cette chanson d’amour, connue dans tout le pays d’Oc (avec des variantes dialectales ou des changements de paroles), est devenue l’hymne (1) de tous ceux qui, à travers l’Occitanie, luttent pour le renouveau de la culture régionale.
Se canto a un statut officiel dans la vallée d’Aran (territoire occitan autonome, Espagne) sous le titre Aqueras montanhas.
1er couplet |
Se canto, que canto, Canto pas per iéu, Canto per ma mio Qu’es aluen de iéu. | | S’il chante, qu’il chante, Ce n’est pas pour moi, Il chante pour ma mie Qui est loin de moi. |
2e couplet |
E souto ma fenestro I a un auceloun, Touto la nuech canto, Canto sa cansoun. | | Et sous ma fenêtre Il y a un petit oiseau, Toute la nuit il chante, Chante sa chanson. |
Refrain (Le 1er couplet peut servir de refrain.) |
3e couplet |
A la fouònt de Nime I a un amandié Que fa de flour blanco Coume de papié. | | À la fontaine de Nîmes Il y a un amandier Qui fait des fleurs blanches Comme du papier. |
4e couplet |
Aquelei mountagno, Que tant auto soun, M’empachon de vèire Meis amour ounte soun. | | Ces montagnes Qui sont si hautes M’empêchent de voir Où sont mes amours. |
5e couplet |
Bassas-vous mountagno, Plano aussas-vous, Per que pouosqui vèire Meis amour ounte soun. | | Baissez-vous, montagnes, Plaines, élevez-vous, Pour que je puisse voir Où sont mes amours. |
6e couplet |
Aquelei mountagno, Tant s’abaissaran Que meis amoureto Apareisseran. | | Ces montagnes S’abaisseront tellement Que mes amourettes Apparaîtront. |
1. Voir également Coupo santo et Nissa la bella.
Voir également Le cinéma.
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