|
Nissa la bella (graphie mistralienne) ou Niça la bèla (graphie classique) (Nice la belle) Paroles niçoises et musique François-Dominique Rondelly, dit Menica Rondelly. Traditionnel comté de Nice.
Cette chanson à la gloire de la ville de Nice est considérée par les habitants de tout le comté de Nice comme leur hymne (1) régional. D’après Menica Rondelly lui-même, il aurait composé cette « sérénade » dès 1890, qui fut créée le 14 juillet 1903 sous le titre A la miéu bella Nissa pour la revue théâtrale Nice en vaudeville.
Voir également Nissa rebella et Le cinéma.
Introduction |
Viva, viva Nissa la Bella ! | | Vive, vive Nice la belle ! |
1er couplet |
O la miéu bella Nissa, Regina de li flou, Li tiéu vièji (2) taulissa Iéu canterai toujou ! Canterai li mountagna, Lu tiéu riche (3) decor, Li tiéu verdi campagna, Lou tiéu gran soulèu d’or ! | | Ô ma belle Nice, Reine des fleurs, Tes vieilles toitures, Je [les] chanterai toujours ! Je chanterai les montagnes, Tes riches décors, Tes vertes campagnes, Ton grand soleil d’or ! |
Refrain |
Toujou iéu canterai Souta li tiéu tounela La tiéu mar d’azur, Lou tiéu cièl pur, E toujou criderai En la miéu ritournella : « Viva, viva Nissa la bella ! » | | Toujours je chanterai Sous tes tonnelles Ta mer d’azur, Ton ciel pur, Et toujours je crierai Dans ma ritournelle : « Vive, vive Nice la belle ! » |
2e couplet |
Canti la capelina, La rosa, lou lilà, Lou pouòrt e la Marina, Païoun, Mascouïnà ! Canti la soufieta Doun naisson li cansoun (4), Lou fus, la coulougneta, La miéu bella Nanoun ! | | Je chante la capelina, La rose, le lilas, Le port et la Marine, Paillon, Mascouïnat ! Je chante la mansarde Où naissent les chansons, Le fuseau, la quenouillette, Ma belle Annette ! |
3e couplet |
Canti li nouòstri gloria, L’antic (5) bèu calèn, Dòu gioungioun (6) li vitoria, L’òudou dòu tiéu printèms ! Canti lou vièlh Cincaire, Lou tiéu blanc (7) drapèu, Pi lou brès de ma maire Dòu mounde lou pu bèu ! | | Je chante nos gloires, L’antique belle lampe à huile, Du donjon les victoires, L’odeur de ton printemps ! Je chante le vieux Sincaire (8), Ton blanc drapeau, Puis le berceau de ma mère Le plus beau du monde ! |
1. Voir également Coupo santo et Se canto. 2. Vielhi, vieilles. On trouve parfois, à la place de ce vers, le contresens : Souta li tiéu taulissa (« Sous tes toits »), comme si les Niçois éprouvaient le besoin de se cacher sous les toits pour chanter ! 3. Ric, prononcer rique, « riche ». On rencontre parfois tant ric, « si riche ». 4. ... la soufieta | Doun naisson li cansoun (la mansarde | Où naissent les chansons) : Jouan Nicola cite ces vers dans Lou Roussignòu (2e couplet). 5. Prononcer antique. 6. Dounjoun, « donjon ». 7. Prononcer blanque. 8. Dans les remparts du château du vieux Nice, il s’agit de la vieille tour des cinq caire (les « cinq côtés » ou les « cinq rochers »), en haut de laquelle s’illustra, glorieusement, Catherine Ségurane face à l’envahisseur turc. Les Niçois savent de quelle façon...
Bibliographie | • | Delrieu (Georges), Anthologie de la chanson niçoise, Nice, éd. Delrieu et Cie, 1960, p. 10-11. | • | Tosan (Albert), Princivalle (Gaël) et d’Hulster (Frédéric), Anthologie de la chanson du comté de Nice, Nice, Serre éditeur, collection « Encyclopædia niciensis – Patrimoine régional », vol. III, 2001, p. 184-185. | • | revue Lou Sourgentin, Nice, n° 166, 2005, p. 37. |
Retour page musique - Haut
© 2001-2023 Jean-Gabriel Maurandi.

|