D'argent à une aigle de gueules, au vol abaissé, membrée, becquée et couronnée d'or, empiétant une montagne de trois coupeaux de sable issant d'une mer d'azur mouvant de la pointe et ondée d'argent.

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Au fifre niçois - Les traditions musicales du comté de Nice (MTCN)Musique traditionnelle du comté de Nice
La Catarineta dins A lou fifre nissart - Li tradicioun musicali de la countéa de Nissa (MTCN)
La Catarineta in About fife from Nice - The musical traditions from County of Nice (MTCN)
 Vous êtes ici : Accueil > Musique du MIDI ! > Chansons galantes > paroles La Catarineta (La Coccinelle). Mercredi 24 avril 2024, saint Fidèle de Sigmaringen. 
Petite pluie d’avril fait la belle saison. 
 

La Catarineta fichier Midi de cet air de musique traditionnelle partition de l'air traditionnel
(La Coccinelle)
Paroles niçoises et musique Georges Delrieu. Traditionnel comté de Nice.

« LES LAVANDES mauves et bleutées attendent la cueillette. Une jeune paysanne en remplit son tablier noué autour de la taille. Un jeune homme s’est approché d’elle. Par une curieuse coïncidence le sujet de la conversation est tout trouvé : une coccinelle s’est posée sur le cou de la jeune fille. Agacée par le chatouillis de la bestiole, elle implore le secours du jeune homme qui s’empresse... de ne rien déranger. L’occasion est trop belle et que faire devant le velours d’une si jolie peau où glisse la coccinelle ? La chose la plus naturelle, la plus désirée et, sans doute, la plus attendue : y placer un baiser. Et comment expliquer tout cela ? Mais, voyons, la coccinelle n’est-elle pas la bête du bon Dieu... »
Georges Delrieu, Souta l’oulivié (« Sous l’olivier ») - XI.
 


La Catarineta La Coccinelle

Aquarelle de Gustav Adolf Mossa parue dans Souta l’oulivié (« Sous l’olivier »), de Georges Delrieu et Henri Carol, éd. Delrieu frères, pour illustrer La Catarineta.
 1er couplet     
Eu
     Bouonjour, madoumaisèla,
     Qu’avès en lou faudiéu ?
Ella
     Ligat me de farzèla,
     Sanjouan e roumaniéu.
Eu
     Dapé de vous m’assèti,
     Se lou mi permettès.
Ella
     Li a d’espaci à brèti,
     Doun vous plas vous mettès.
 Lui
     Bonjour, mademoiselle,
     Qu’avez-vous dans le tablier (1) ?
Elle
     Liés avec des brindilles,
     [De la] lavande et [du] romarin.
Lui
     Près de vous je m’assieds,
     Si vous me le permettez.
Elle
     Il y a de l’espace en abondance,
     Où il vous plaît, vous vous mettez.

Refrain, ensemble     
Catarineta, vola, vola, vola.
Catarineta, vola, volerà. (bis)
 Coccinelle, vole, vole, vole.
Coccinelle, vole, volera. (bis)

2e couplet     
Eu
     Sus vouostra man tant fina
     Cen qu’ès aquéu babàu ?
Ella
     Una bestia divina
     Que fà gaire de mau.
Eu
     Sus d’una man tant neta,
     Bestia noun pou restà.
Ella
     À la catarineta,
     Moussù, li cau cantar :
 Lui
     Sur votre main tant fine
     Qu’est cette tache (2) ?
Elle
     Une bête divine
     Qui [ne] fait guère de mal.
Lui
     Sur une main tant nette,
     [Cette] bête ne peut rester.
Elle
     À la coccinelle,
     Monsieur, il lui faut chanter :

3e couplet     
Ella
     Touplèn mi catigouola
     Caucarèn sus lou couol.
Eu
     En l’esquina degouola,
     Segur, un babàu fouol,
     Una catarineta.
     Ah, noun, li toqui plus !
Ella
     Cantas la cansouneta
     E li boufas dessus.
 Elle
     Beaucoup me chatouille
     Quelque chose sur le cou.
Lui
     Dans l’épaule dégringole,
     Sûr, un épouvantail (2) fou,
     Une coccinelle.
     Ah, non, je n’y touche plus !
Elle
     Chantez la chansonnette
     Et soufflez-lui dessus.

4e couplet     
Ella
     Moussù, empedissè-la
     De s’en calà plus bas !
Eu
     Aici, madoumaisèla,
     Crèsi que li si plas.
Ella
     Una catarineta,
     Siès lonc à l’agantà !
Eu
     Bessai qu’una baieta
     Vau miès que de cantà :
 Elle
     Monsieur, empêchez-la
     De descendre plus bas !
Lui
     Ici, mademoiselle,
     Je crois qu’elle s’y plaît.
Elle
     Une coccinelle,
     Vous êtes long à l’attraper !
Lui
     Peut-être qu’un baiser
     Vaut mieux que de chanter :

5e couplet     
Ella
     De m’aver adjudada,
     Bouon moussù, gramaci !
Eu
     Catarineta aimada,
     Retourne-t’en aici !
Ella
     Au ciel s’en ès anada,
     D’un vol allegr’e viéu.
     Es perqué l’an noumada
     La bestia dòu bouon Diéu !
 Elle
     De m’avoir aidée,
     Bon monsieur, grand merci !
Lui
     Coccinelle aimée,
     Retourne-t’en ici !
Elle
     Au ciel elle s’en est allée,
     D’un vol allègre et vif.
     C’est pourquoi on l’a nommée
     La bête du bon Dieu !

1. Les deux coins inférieurs tenus en main et relevés, le tablier était un moyen de transport commode et toujours à portée de main, pour nos grands-mères qui ne disposaient pas de sacs plastique !
2. Babàu, littéralement : croquemitaine, ogre, épouvantail. De bau, désignant ce qui fait peur, cf. la babarota.


Âgé de 52 ans, Victor Hugo (1802-1885) se souvient de sa propre adolescence. Il publie dans Les Contemplations (1re partie « Autrefois ») ce court poème antidaté de 1830, dont Georges Delrieu a vraisemblablement eu connaissance :

La coccinelle

Elle me dit : « Quelque chose
Me tourmente. » Et j’aperçus
Son cou de neige et, dessus,
Un petit insecte rose.

J’aurais dû — mais, sage ou fou,
À seize ans, on est farouche —
Voir le baiser sur sa bouche
Plus que l’insecte à son cou.

On eût dit un coquillage ;
Dos rose et taché de noir.
Les fauvettes pour nous voir
Se penchaient dans le feuillage.

Sa bouche fraîche était là ;
Je me courbai sur la belle,
Et je pris la coccinelle ;
Mais le baiser s’envola.

« Fils, apprends comme on me nomme »,
Dit l’insecte du ciel bleu,
« Les bêtes sont au bon Dieu,
Mais la bêtise est à l’homme. »

Bibliographie
• Delrieu (Georges), Anthologie de la chanson niçoise, Nice, éd. Delrieu et Cie, 1960, p. 32-33.

 

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