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Guihaume, Tòni, Pèire , (bis) , (ter) , (quater) (Guillaume, Antoine, Pierre) Paroles et musique Nicolas Saboly, dit Micoulau Sabòli. Traditionnel Provence.
Noël publié post mortem Nicolas Saboly. Il figure sous le numéro 64 dans la réédition Fr. Seguin.
Nicolas Saboly a proposé quatre versions de ce noël, dont la 1re serait en réalité de frère Sérapion, et sur laquelle Frédéric Mistral a composé l’hymne provençal Coupo santo.
1er couplet |
Guihaume, Toni, Pèire, Jaque, Glaude, Micoulau, Vous an jamai fa vèire Lou soulèu que pèr un trau (1). Venès vite, Courrès vite, Qu’aquesto fes lou veirés tant que voudrés, Pèr mai de dous o tres. | | Guillaume, Antoine, Pierre, Jacques, Claude, Nicolas, On ne vous a jamais fait voir Le soleil que par un trou. Venez vite, Courez vite, Que cette cette fois vous le verrez autant que vous voudrez, Pour plus de deux ou trois [fois]. |
2e couplet |
Dins uno cabaneto Traucado de tout coustat, Sènso ges de luneto, Diéu fai vèire sa clarta. E sa Maire, E sa Maire, Qu’es auprès d’éu, lou soulèu près de si péu, Semblarié qu’un calèu ! | | Dans une petite cabane, Trouée de tous côtés, Sans aucune lunette, Dieu fait voir sa clarté. Et sa Mère, Et sa Mère, Qui est auprès de lui, le soleil près de ses cheveux, [Ne] semblerait qu’une lampe à huile. |
3e couplet |
Quand miejo-nue sounavo, Soumihave tout escas. Nostre gros gau cantavo : « Cacaraca ! Cacaraca ! » Quaucun crido ! Quaucun crido ! Jan, lèvo-te ! Gros palet, abiho-te ! Escouto aquest moutet ! | | Quand minuit sonnait, Je m’endormais à peine. Notre gros coq chantait : « Cocorico ! Cocorico ! » Quelqu’un crie ! Quelqu’un crie ! Jean, lève-toi ! Gros paresseux (2), habille-toi ! Écoute ce motet ! |
4e couplet |
Sènso vèire persouno, Au travers de moun chassis, Ause l’ange qu’entouno : « Gloria in excelsis ! Et in terra, Et in terra... » Tòu ! Patatòu ! Saute au sòu, de moun linçòu, E courre coume un fòu. | | Sans voir personne, Au travers de mon châssis, J’entends l’ange qui entonne : « Gloire au plus haut des cieux ! Et sur terre, Et sur terre... » Boum ! Patatras ! Je saute au sol, de mon lit, Et je cours comme un fou. |
5e couplet |
Ai vist, noun vous desplase, Un enfant dessus lou fen, Un ome, un biòu, un ase, A l’entour d’uno jacènt. Que de joio ! Que de joio ! Dins aquéu liò, fan triò, e pèr ecò L’ase respond : « Hi ! Ho ! » | | J’ai vu, ne vous déplaise, Un enfant sur le foin, Un homme, un bœuf, un âne, Autour d’une accouchée. Que de joie ! Que de joie ! Dans ce lieu, ils font [un] trio, et pour écho L’âne répond : « Hi-han ! » |
6e couplet |
Courrès, courrès, bregado ! Anas vèire coume iéu La Vierge benurado Qu’alacho leu Fiéu de Diéu. Faudra dire, Faudra dire Quauco cansoun au Garçoun, a la façoun D’aquelo de soum-soum. | | Courez, courez, brigands ! Vous allez voir comme moi La Vierge bienheureuse Qui allaite le Fils de Dieu. Il faudra dire, Il faudra dire, Quelque chanson au garçon, à la façon De cette berceuse. |
1. Vous an jamai fa vèire lou soulèu que pèr un trau (« On ne vous a jamais fait voir le soleil que par un trou ») : expression proverbiale adressée aux gens qui n’ont jamais rien vu. 2. Palet : lambin, paresseux, qui tatillonne avec les pattes.
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