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Flou de Nissa (Fleur de Nice) Paroles niçoises Jane Bermond, musique Louis Raspini. Traditionnel comté de Nice.
Les paroles françaises d’origine, versifiées par Pierre Chaffange, ne sont pas reproduites ici. Le texte en français correspond à la traduction mot à mot de la version niçoise.
1er couplet |
La nouostra bella paisaneta, Dòu sièu pas lest, de bouon matin, S’en va cuhi li viouleta, Lou resedà, lou daissemin. Se la veguessias sus l’erbeta O sus lou prat, en lu valloun, Lu sièu bei uei, l’aria couqueta Farion perdre la rasoun. | | Notre belle petite paysanne, De son pas leste, de bon matin, S’en va cueillir les violettes, Le réséda, le jasmin. Si vous la voyiez sur l’herbe Ou sur le pré, dans les vallons, Ses beaux yeux, l’air coquette, Vous feraient perdre la raison. |
Refrain |
Es una flou de Nissa, Fiha dòu gai printemp, Remplida d’allegressa E toujou si riènt. Es una flou de Nissa Au couor tendre e joious, Ma se douna l’ivressa, Poudès veire toujou Que la flou, Bella flou, La sièu rouseta d’òudou, Que la flou, La sièu flou, Noun si cueia toui lu jou. | | C’est une fleur de Nice, Fille du gai printemps, Remplie d’allégresse Et toujours riant. C’est une fleur de Nice Au cœur tendre et joyeux, Mais si elle donne l’ivresse, Vous pouvez voir toujours Que la fleur, Belle fleur, Sa rosette (1) d’odeur (2), Que la fleur, Sa fleur, Ne se cueille pas tous les jours. |
2e couplet |
Pouorta velut à la paisana, La gran crous d’or au cadenoun, Dous souveni de sa maigrana, E à raia lou coutihoun. Coum’ella jamai noun si farda : Admiras toui lou mourin pur De la bouquetièra nissarda, Fluroun de la Riba d’Azur. | | Elle porte [du] velours à la [mode] paysanne, La grande croix d’or à la chaînette (3), Doux souvenir de sa grand-mère, Et le cotillon (4) rayé. Comme elle, jamais elle ne se farde : Admirez tous le minois pur De la bouquetière (5) niçoise, Fleuron de la Côte d’Azur. |
3e couplet |
Ella n’es de touti li festa, De toui lu bal, plena d’entren. Soun dever de fiheta ounesta L’acoumplisse discrètamen ! Adora lou rire e la dansa, Lu cant dòu nouastre bèu pahis, De l’amour canta la roumansa E de Nissa n’es lou redris. | | Elle est de toutes les fêtes, De tous les bals, pleine d’entrain. Son devoir de fille honnête, Elle l’accomplit discrètement ! Elle adore le rire et la danse, Les chansons de notre beau pays, De l’amour elle chante la romance Et de Nice, elle est la fierté. |
1. Voir également La Rouseta de Nanoun. 2. Jane Bermond a préféré l’euphémisme òudou (odeur) en place du sens véritable ounour (honneur), qui aurait pu choquer en ce début de XXe siècle ! 3. Comme Annette dans La Rouseta de Nanoun. 4. Coutilhoun : jupon. En réalité, il s’agit ici de la jupe rayée, à bandes verticales blanches et rouges. 5. Voir également La Bella Bouquetiera.
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