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François Guisol (Brignolles, 3 février 1803 - Nice, 28 décembre 1874)
Auteur, chanteur, parolier, danseur.
|  | | | François Guisol, d’après un tableau de Garach. |
Niçois dès son plus jeune âge (ses parents Maxime Guisol et Marie Blanc s’installent à Nice en novembre de l’année de sa naissance), François Guisol est le camarade du jeune Giuseppe Garibaldi. Tanneur de profession, journaliste et pamphlétaire, François Guisol était, comme Molière, auteur et acteur. Il a joué la tragédie française au théâtre municipal ; excellent danseur, François Guisol a exécuté sur ce même théâtre quelques danses à l’occasion des fêtes données en l’honneur du roi Charles-Félix, en 1826.
À dix-huit ans, François Guisol publie un recueil de chansons qui connurent toutes le succès. Doué d’un talent naturel, toujours plein de verve, il était parfois très mordant. Ambulant, François Guisol allait dans les festins de la campagne niçoise réciter et chanter ces airs enjoués encore fredonnés de nos jours.
Le grand mérite de François Guisol est d’avoir été le premier à adapter les ressources du nissart aux représentations sur scène et aux articles de presse. Continuateur de l’œuvre de Rancher – qui d’ailleurs le tenait en haute estime –, François Guisol a créé la presse dialectale contemporaine et le théâtre niçois moderne. Pour cela, il eut à faire face au théâtre italien, alors en pleine mode. Parmi les textes pour le théâtre, François Guisol a écrit L’Oste de frigandò (L’Auberge de la grillade), comédie en 2 actes versifiée en nissart ; L’Amour d’un buon Nissart, o Trimidor lou faus amic (L’Amour d’un bon Niçois, ou Trimidor le faux ami), 1846, comédie en 3 actes également versifiée en nissart.
François Guisol a également créé en 1854 La Mensoneghiera (La Menteuse, pour prendre le contre-pied de La Vérité), le premier hebdomadaire en nissart, dont une première série paraîtra de septembre 1854 à février 1855. Dans cette publication satirique très virulente, aussi bien contre les édiles niçois que contre le gouvernement de Turin, François Guisol affirme son anticléricalisme et ses positions très francophiles. Deux autres séries de La Mensoneghiera paraîtront, de juillet 1868 (avec Jules Bessi comme rédacteur en chef) à septembre 1870, bilingue français et nissart ; puis enfin de 1872 à 1873, uniquement en nissart.
Notice d’autorité ISNI 0000 0003 7783 5842, VIAF 31 985 809
Liste des chansons dont François Guisol a écrit les paroles en nissart
| L’Argen (L’Argent). |
| La Bella Bouquetiera (La Belle Bouquetière). |
| Cansoun contra lu rimur (Chanson contre les rimeurs). |
| La Cansoun dei dama (La Chanson des dames). |
| Lou Festin dei verna (Le Festin des aulnes). |
| L’Ignoble mantèu (Le Manteau ignoble). |
| Lignoù, lou beu dansur (Ligneul, le beau danseur). |
| Lou Mandroun parvengut (Le Vaurien parvenu). |
| Massena (Masséna). |
| Lou Mesclun (Le Mélange). |
| Nissa françesa (Nice française). Anonyme, attribué à François Guisol. |
| Nissa moderna (Nice moderne). |
| La Paisaneta (La Petite Paysanne), septembre 1854. |
| La Pas e lou Bouonur (La Paix et le Bonheur). |
| Li Verna per Sant-Augustin (Les Aulnes pour Saint-Augustin). |
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